Après quatre ans d’existence et à la veille d’être convertie en Agence nationale du développement professionnel continu (DPC), l’Organisme gestionnaire du DPC (OGDPC) affiche un bilan positif : 59 % des professionnels de santé ont ouvert à ce jour, un compte de DPC ; 685 000 se sont inscrits à un programme de DPC, dont 185 000 depuis janvier 2016. Le passage à une obligation triennale au lieu d’une obligation annuelle, ne semble donc pas avoir freiné les ardeurs.
Cette année encore, la palme de l’assiduité est détenue par les pharmaciens dont 99 % ont ouvert un compte et 91 % ont suivi au moins une formation. « L'envoi d'un courrier aux pharmaciens par la présidente de l’Ordre pour leur rappeler leurs obligations en matière de DPC a eu un effet très bénéfique sur la mobilisation de la profession. Nous avons identifié un pic d’inscriptions dans les trois semaines qui ont suivi », se félicite Monique Weber, directrice de l’OGDPC depuis sa création.
Cette dernière cédera sa place à Michèle Lenoir-Salfati, sous-directrice des ressources humaines du système de santé à la Direction générale de l’organisation des soins (DGOS), le 1er juillet, date d’officialisation de l’Agence nationale du DPC. Toutefois, à neuf jours de cette date, le décret d’application de la loi Santé prévoyant la création de cette agence est toujours en attente de parution.
Quoi qu'il en soit, cette nouvelle entité devrait s’inscrire dans la continuité de l’OGDPC. Le législateur a cependant prévu d’édulcorer le contenu des programmes de formation. Plus que jamais attachées à l’interprofessionnalité, les formations devront désormais être centrées sur le cœur de métier, c’est-à-dire sur la qualité et la sécurité des soins. Exit donc les formations en management, en anglais, en Excel et autres logiciels informatiques, ou encore les formations en massage thaï à Bali.
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