Deux ans après leur entrée en Première année commune aux études de santé (PACES) en 2010, 9 % des étudiants seulement étaient parvenus à poursuivre des études de pharmacie, contre 22 % en médecine (3 % en odontologie et maïeutique), soit au total 37 % des candidats de la première heure. Ce taux global n’était que de trois points plus élevé à celui observé en Premier cycle d’étude médicale (PCEM1) et Premier cycle d’étude pharmaceutique (PCEP1) en 2009, un an avant l’introduction de la réforme des études de santé.
La PACES aurait-elle raté sa cible ? À savoir favoriser la réussite en première année des candidats aux carrières médicales. De toute évidence, ce nouveau cursus n’est pas parvenu à améliorer les scores des étudiants comme le démontrent ces chiffres publiés dans un rapport de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES). Seulement 14 % des étudiants inscrits pour la première fois en 2010 sont passés directement en deuxième année, parmi eux 22 % ont opté pour la pharmacie. Sur les 43 % de redoublants qui ont finalement accédé à la deuxième année de médecine, de pharmacie, d’odontologie ou de maïeutique, 27 % ont rejoint la filière pharmacie. Le taux de réorientation ou d’abandon après deux ans d’étude reste élevé avec 63 %, soit quatre points gagnés par rapport à l’ancien régime.
La sélection continue de s’opérer également au niveau social puisque les taux d’enfants d’ouvriers et de cadres restent stables à respectivement 10 et 40 %. « En outre, parmi les inscrits de première année, un enfant de cadre a deux fois plus de chance qu’un enfant d’ouvrier d’intégrer une deuxième année, cet écart s’élève même à 2,5 pour les études de médecine », note le rapport de la DREES. Fait significatif, les femmes si elles restent majoritaires dans l’ensemble des filières, sont désormais moins représentées en deuxième année de pharmacie. Elles ne constituent plus que 58 % des promotions contre 65 % avant la réforme.
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