À peine entrée en fonction à la tête de la toute nouvelle Agence nationale du DPC, Michèle Lenoir-Salfati a donné le coup d'envoi de plusieurs chantiers visant à convertir l’ancien OGDPC en maison commune des professionnels de santé.
En mars prochain, tous les pharmaciens, au même titre que les autres professionnels de santé, devront créer leur propre document de traçabilité auprès de l’Agence nationale du DPC (ex-OGDPC, l’organisme gestionnaire du DPC). Toute formation financée par l’Agence du DPC sera versée automatiquement à ce dossier.
Cette nouveauté visant à éviter des saisies multiples aux pharmaciens n’est que l’un des nombreux changements inscrits au calendrier de la toute récente Agence nationale du DPC (voir notre article « abonné » sur le sujet). C’est que Michèle Lenoir-Salfati, jusqu’à présent sous-directrice des ressources humaines du système de santé à la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) et désormais directrice générale de l’Agence nationale du DPC, n’a pas perdu de temps pour appliquer le décret et installer les différentes instances (voir notre article « abonné » sur le sujet).
Son objectif est de « crédibiliser la réforme aux yeux des professionnels de santé ». Elle annonce ainsi « qu’il faut que tout le monde soit en place dès la rentrée pour garantir tant la qualité de l’offre de DPC que son modèle économique ». Concernant ce dernier, chaque profession détiendra sa propre enveloppe budgétaire. « Il faut pouvoir faire en sorte que les professionnels de santé puissent s’inscrire à des actions de DPC tout au long de l’année », affirme Michèle Lenoir-Salfati.
La principale réforme à laquelle s'attelle l'Agence nationale du DPC concerne l'offre de formation qui, par le passé, a donné lieu à des dérives ésotériques ou même sectaires. Dès la fin septembre, le Haut conseil du DPC se réunira et validera très vite les règles qui garantiront la qualité de l'offre. Dès lors, les commissions scientifiques indépendantes (dont une dédiée aux pharmaciens) statueront sur le niveau de qualité scientifique et pédagogique de chaque « action DPC ». « L’évaluation se fera mensuellement par échantillonnages représentatifs de ces actions », précise Michèle Lenoir-Salfati.
Pour les organismes de formation, eux-mêmes, la partie n’est pas gagnée. Ils auront trois mois pour se soumettre à un nouvel enregistrement sur la base de critères définis dans un décret à paraître mi-août.
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