Tout comme l'hiver, l'été apporte son lot de maux auxquels les pharmaciens devront répondre. La déshydratation, les insolations, les allergies saisonnières, les maladies infectieuses et problèmes de peau seront bientôt au cœur des préoccupations des patients.
Face à ces demandes, remplir les stocks est une priorité. Une tâche ardue, mais à cœur vaillant, rien d'impossible. Beaucoup s'y sont pris en avance. « Je pense avoir à peu près tout en stock. Naturellement, avec la multiplication des pénuries, on s'y prend plus tôt, quitte à impacter la trésorerie. J'ai constitué les deux tiers de mon stock dès le mois de mars », explique Marc-Antoine Monnier, titulaire à La Baule (Pays de la Loire).
Pour Carole Delest, installée à quelques centaines de mètres de la plage de Mimizan (Nouvelle-Aquitaine), le salut est venu de son groupement : « Je fais partie du groupement Giphar, qui a bien anticipé les ruptures et dont les plateformes de logistique nous ont sauvé la mise. » D'autres pharmaciens le confirment : tout n'est pas parfait, mais sur ce plan-là, le pire a été évité.
Un recrutement compliqué
Comme leurs confrères de montagne dont une grande partie de l'activité est liée à l'hiver, de nombreux pharmaciens des zones touristiques voient la fréquentation de leur officine dépendre de la saisonnalité. Pour Carole Delest en particulier, puisque pendant cette période, la fréquentation de son officine est multipliée par 5 ! Mais cette année, elle n'a pas fait appel à des bras supplémentaires : « L'an dernier, j'ai eu tellement de mal à trouver quelqu'un que j'ai décidé de recruter un adjoint à l'année, pour ne pas avoir à refaire la même démarche tous les étés », explique-t-elle.
Pour Audrey Trintignac aussi, titulaire d'une pharmacie à Avignon (Provence-Alpes-Côte d’Azur), l'été est synonyme de festival d'Avignon et d'une fréquentation qui double, voire triple. Avec, pour conséquence, une hausse de son chiffre d'affaires d'environ 20 % pendant cette période. « Toutefois, la surfréquentation n'entraîne pas toujours une hausse proportionnelle du chiffre d'affaires. Nous faisons surtout des petites ventes sans ordonnance à ce moment-là », dit-elle.
Pour le recrutement de deux personnes supplémentaires, une stratégie a été développée : « Il faut s'y prendre plus tôt et faire beaucoup plus d'efforts dans la communication de l'offre d'embauche et des conditions. » Un aspect souvent négligé et pourtant aussi crucial que le contenu de l'offre d'emploi elle-même.
Une fréquentation moins polarisée ?
Des difficultés que Marc-Antoine Monnier, à La Baule, n'a pas rencontrées : « J'ai 3 étudiantes en plus pour m'aider durant l'été. Je n'ai guère eu de soucis pour les trouver, mais il faut dire que le cadre de la pharmacie attire beaucoup. C'est aussi une question de chance », tempère le pharmacien, conscient des difficultés de ses confrères.
Il remarque toutefois que la saison estivale n'est plus aussi marquée qu'auparavant. En quelques années, la fréquentation à l'année de son officine a presque doublé. « Les gens se déplacent de plus en plus et l'activité se lisse » estime-t-il. Au point que la saison estivale ne représente plus qu'une hausse de 25 % de son chiffre d’affaires par rapport aux autres saisons.
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