Comme l’Ordre, les syndicats ou encore les groupements, la Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens (CAVP) a instauré dès le lendemain des émeutes urbaines du début du mois un dispositif d’aide aux confrères victimes de dégradations. Une vingtaine de titulaires a pu en bénéficier.
Trois semaines après les émeutes urbaines qui ont secoué la France et causé des dégâts au sein même du réseau officinal – 3 pharmacies ont été incendiées-, la Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens (CAVP) dresse un premier bilan des aides sociales qu’elle a accordées. À l’instar de l’Ordre, des syndicats et des groupements, l’instance professionnelle avait en effet immédiatement réagi et communiqué sur l’existence d'un dispositif mis en place par la Commission des activités sociales.
Lors d'une réunion le 13 juillet, cette commission, présidée par Franck Gellusseau, pharmacien officinal à Nantes (Loire-Atlantique), a examiné 31 demandes. Comme l’annonce la CAVP, conformément à la raison d’être et à l’esprit de cette commission, ses membres ont décidé d’accorder, dans le cadre d’une procédure d’urgence, une aide de 15 000 euros à chacun des sept pharmaciens dont l’officine a été incendiée ou qui a dû fermer ses portes au moins pendant 8 jours. Treize autres titulaires, qui ont été contraints de maintenir leur rideau baissé durant moins de 8 jours ont, quant à eux, reçu une aide de 5 000 euros chacun. « Ces aides exceptionnelles, accordées au titre de la solidarité professionnelle, doivent permettre de compenser une perte de revenu d’activité, rappelle Franck Gellusseau. Le rôle de notre commission n’est pas de se substituer à celui des assureurs, mais d’apporter en priorité un secours aux pharmaciens qui ont subi une perte d’exploitation notable. »
La solidarité de la profession à l’égard de ses membres touchés par les exactions des émeutiers s’est également manifestée à travers la cagnotte mise en place par le groupement Giropharm en faveur de son adhérent, Bruno Chaton dont l’officine de Montargis (Loiret) a été entièrement détruite à la suite de son incendie par un jeune homme de 17 ans. Au début de la semaine, 11 200 euros avaient été réunis pour venir en aide à ce titulaire sinistré.
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