Interprofessionnalité…
Le mot n'est pas très beau, convenons-en. Mais il en recèle bien d'autres, non moins arides. MSP, SISA, CSP ou encore CPTS sont ainsi de ceux qui fondent et structurent les principes même de l'« interpro ». Un concept qui ne se résume pas à ce lexique un peu technique, un peu obscur, que nous avons souhaité défricher pour vous en introduction de ces pages (lire page 10). L'interpro, c'est aussi et avant tout des actes. Et comme un bon exemple vaut mieux que mille discours, citons le rôle joué par Mélanie Sarot, titulaire en Essonne et membre active d'une CPTS (lire page 10). Durant la crise du Covid, raconte-t-elle, grâce à l'interpro, « nous avons créé deux centres de tests PCR et un de vaccination : les pharmaciens se sont occupés de la logistique, de la gestion de la chaîne du froid et d’établir des protocoles. Ces derniers ont ensuite été validés par les médecins généralistes qui, eux, se sont penchés sur les recommandations de l’HAS, les différentes études… Enfin, les infirmiers se sont organisés pour effectuer des vacations. Chacun a apporté sa pierre à l’édifice ». Ce bel exemple d'interpro, il en existe de nombreux autres, tel la création d'une maison de santé, ou la pratique de tests antigéniques, dépistages colorectaux et autres TROD angine. Des missions de prévention et de dépistage qui contribuent, elles aussi, à l'exercice complémentaire et coordonné des professionnels. Décidément ancrée dans le réel, l'interprofessionnalité n'en recourt pas moins à une certaine virtualité. Les outils électroniques (lire page 16), les messageries sécurisées (lire page 12) et même la e-prescription (lire page 14) sont ainsi de précieux atouts pour aider les professionnels à passer des mots… aux actes.