La campagne vaccinale contre le Covid ne freine en rien le recours aux tests. Bien au contraire, puisque le gouvernement mise plus que jamais sur le dépistage pour freiner l’avancée des nouveaux variants du SARS-CoV-2 sur le territoire. La diversification des méthodes de tests fait également partie de cette stratégie car il s’agit désormais de rendre le dépistage accessible au plus grand nombre. À nouveaux variants, nouvelles mesures. C’est ainsi que la Direction générale de la Santé (DGS) rend obligatoire depuis le 8 février une RT-PCR de criblage pour tout test, qu’il soit antigénique ou PCR, et dont le résultat serait positif.
Cette RT-PCR, réalisée dans un délai maximum de 36 heures, doit permettre de déterminer s’il s’agit d’une contamination par une variante dite britannique, sud-africaine ou brésilienne. Par conséquent, comme le précise Gilles Bonnefond, président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO), en pharmacie cette nouvelle mesure se traduit par le protocole suivant : « Si le résultat du test antigénique est positif, le pharmacien doit immédiatement effectuer un second prélèvement à l’aide d’un nouvel écouvillon et l’adresser rapidement à un laboratoire en notifiant bien qu’il s’agit d’un prélèvement pour criblage. » Dans ce cas, ce second prélèvement pourra être facturé à l’assurance-maladie au tarif de 9,60 euros.
Tester à moindre risque
Désormais, un systématisme s'impose : face à la progression rapide des variants sur le territoire français, un patient, de retour de voyage, en lien avec une personne ayant voyagé récemment, ou vivant dans une zone où une augmentation brusque de l’incidence est observée, doit toujours être orienté vers un test RT-PCR. Ces nouvelles dispositions sont assorties d’un renforcement du contact-tracing des contacts de personnes porteuses d’un variant sud-africain ou brésilien. En cas de contamination à l'un de ces deux variants, « la durée d’isolement est portée à 10 jours et un test de sortie d’isolement doit être systématiquement réalisé pour les personnes qui en sont porteuses », explique la DGS.
Ces mesures complémentaires ne remettent pas en cause le recours aux tests antigéniques qui, en première intention, conservent toute leur place dans la stratégie de lutte contre la propagation du Covid. La Haute Autorité de santé (HAS) vient d’ailleurs d'approuver un financement au titre d’un forfait innovation dans la recherche d’un test antigénique à partir d'un prélèvement sanguin. L’AP-HP et le fabricant AAZ vont ainsi pouvoir poursuivre leurs recherches sur ce dispositif qui a l’avantage d’être moins invasif qu’un prélèvement nasopharyngé et de moins exposer l’opérateur.
Une étude de trois mois portant sur 1 467 personnes permettra d’évaluer la performance de ces tests en comparaison des tests RT-PCR et de déterminer leurs indications, notamment dans le diagnostic des personnes symptomatiques, le tracing des patients contacts et le dépistage à grande échelle.
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