L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) a annoncé la création d’un cercle de réflexion dédié aux pharmaciens d’officine, le Crepoff. Son originalité ? Intégrer à la fois des titulaires, des adjoints et des futurs diplômés pour faire avancer l’exercice officinal et mieux le faire connaître.
Il manquait à la profession une instance réunissant les officinaux, quel que soit leur statut, et les pharmaciens en devenir se dédiant à la filière officinale. Le Cercle de réflexion des pharmaciens d’officine (Crepoff) comble désormais ce vide. Cette association dont les statuts devraient être déposés prochainement, selon l’USPO qui l’accueillera en son siège, disposera d’une présidence tournante. À savoir, l’un des présidents des instances qui la composent, l’USPO, l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) et le collectif des pharmaciens adjoints d’officine de France (CPAOF), ces derniers ne pouvant pas, par essence, être intégrés dans un syndicat patronal.
Cette nouvelle entité aura pour objectif « de faire avancer la profession » et tout particulièrement de combler le déficit d’image de l’officine dans les facultés de pharmacie. « Ce sera le premier chantier auquel nous nous attellerons en prenant contact avec les doyens », promet Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO. Comme le déplore le syndicat, il n’est en effet pas rare que la filière officine soit dénigrée, par ignorance des avancées réalisées au cours des dernières années, ou simplement parce que les enseignants issus de l’officine se font rares. Ce constat fait écho à l'initiative de l'Union des pharmaciens de la région parisienne, émanation régionale de l'USPO qui, pour protester contre les conséquences désastreuses de la réforme des études de santé sur la filière pharmacie, a incité les officinaux à ne plus verser la taxe d'apprentissage aux universités en 2023.
Par conséquent, à l’heure où la désertion des amphis inquiète au plus haut point les titulaires, une coopération entre un syndicat de la profession, des représentants d’adjoints et l’ANEPF s'imposait comme nouvelle force de frappe. « Pour faire la promotion de l’officine dans les facultés, mais aussi de manière générale pour l’image de la profession », déclare Romain Gallerand, porte-parole de l’ANEPF, les étudiants se félicitant du soutien de leurs aînés.
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