Dans le contexte de reprise épidémique portée par le sous-variant BA.5, la Haute Autorité de santé (HAS) recommande d’élargir l’administration de la 2e dose de rappel aux 18-60 ans à risque de Covid grave, aux femmes enceintes, ainsi qu’à l’entourage des personnes immunodéprimées ou vulnérables.
Alors que les pharmaciens ont de plus en plus de demandes au comptoir pour une 2e dose de rappel vaccinal anti-Covid par des personnes hors cible, la HAS vient de recommander l’extension de cette injection additionnelle. Jusqu'alors préconisée pour les 80 ans et plus ainsi que les résidents en EHPAD et USLD, et étendue depuis début avril aux 60-79 ans, ce 2e rappel est désormais ouvert à toute personne adulte à risque de Covid grave, aux femmes enceintes dès le premier trimestre de grossesse et aux personnes ayant des contacts réguliers avec des personnes immunodéprimées ou vulnérables. Le délai entre deux doses de rappel est de 3 mois pour les 80 ans et plus, ainsi que pour les résidents en EHPAD et en USLD, et pour les personnes immunodéprimées. Cet intervalle est de 6 mois pour toutes les autres personnes. Pour tous, si une infection par le SARS-CoV-2 est survenue après la dernière dose, un 2e rappel vaccinal reste recommandé en respectant un délai minimal de 3 mois après l’infection.
La HAS souligne par ailleurs « l’insuffisante couverture vaccinale relative à la seconde dose de rappel au 7 juillet » : 26,5 % des 60-79 ans ; 31,7 % des 80 ans et plus ; 42,2 % des résidents en EHPAD. Or les personnes hospitalisées pour Covid entre mi-mai et fin juin sont en grande majorité des personnes de plus de 60 ans (70 %). Une proportion importante des patients hospitalisés est immunodéprimée (49 %) et parmi les immunocompétents, 80 % présentent au moins une comorbidité. En prévision du pic épidémique d’ici au début du mois d’août et pour prévenir de possibles hospitalisations et/ou décès chez les plus vulnérables, la HAS appelle à une intensification de la campagne de 2e rappel tout en poursuivant les efforts vers les personnes n’ayant pas encore reçu leur 1e dose de rappel et vers celles non vaccinées, en particulier les enfants de 5 à 11 ans à risque de Covid grave.
Selon les syndicats de pharmaciens, les appels des autorités ces dernières semaines en faveur de la vaccination portent leurs fruits. « On dénombre 100 000 vaccinations par jour contre le Covid dans les pharmacies », indique ainsi Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France. De son côté, Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) a demandé en début de semaine au ministère de la Santé d'élargir la seconde dose de rappel à tous les adultes qui le souhaitent « puisque la France a largement assez de doses pour répondre à la demande ». Il aimerait également que les pharmaciens soient autorisés à vacciner contre le Covid à domicile et dans les EHPAD pour pallier l’absence de vaccinateur disponible dans certains établissements.
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