Beyfortus (nirsévimab), jusqu’ici mis à disposition des officines via un stock d’État, est inscrit au remboursement et entre dans le droit commun. Son prix est fixé à plus de 400 euros.
Beyfortus (nirsévimab), anticorps monoclonal dont l’approvisionnement a été géré par l’État pour la campagne d’immunisation active contre la bronchiolite organisée à l’automne dernier, a désormais un prix de vente en pharmacie : 401,80 euros (hors honoraire de dispensation), quel que soit le dosage (50 mg et 100 mg), selon un avis publié au « Journal officiel » du 30 avril. Beyfortus est pris en charge par l’assurance-maladie à 30 % pour les indications suivantes :
- Prévention des infections des voies respiratoires inférieures dues au virus respiratoire syncytial (VRS) chez les nouveau-nés et les nourrissons avec ou sans facteurs de risque tels que définis par les recommandations nationales, et non éligibles au palivizumab, au cours de leur première saison de circulation du VRS ;
- Prévention des infections des voies respiratoires inférieures graves, dues au VRS, nécessitant une hospitalisation chez les nouveau-nés et les nourrissons à risque élevé d'infection à VRS, et éligibles au palivizumab, au cours de leur première saison de circulation du VRS (enfants nés à 35 semaines d'âge gestationnel ou moins et de moins de 6 mois au début de l'épidémie saisonnière à VRS ; enfants de moins de 2 ans ayant nécessité un traitement pour dysplasie bronchopulmonaire au cours des 6 derniers mois ; enfants de moins de 2 ans atteints d'une cardiopathie congénitale avec retentissement hémodynamique).
Beyfortus se rapproche ainsi d’un circuit de distribution de droit commun. Est-ce pour autant la fin du stock d’État ? Si la direction générale de la santé (DGS) assurait il y a quelques semaines qu’elle reconduirait la campagne d’immunisation préventive contre la bronchiolite, il est encore trop tôt, selon Sanofi, pour connaître les nouvelles modalités de commande et de distribution de Beyfortus. Tout reste à construire avec les autorités de santé. Une campagne à l’instar de la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière pourrait même se dessiner.
Quoi qu’il en soit, alors que Beyfortus a été victime de son succès avec un stock d’État bien inférieur à la demande, Sanofi confirme la mise à disposition de 600 000 doses pour la saison prochaine (contre 250 000 pour 2023-2024), correspondant à une couverture pour 85 % des nouveau-nés.
Récemment, des études ont démontré l’impact positif de Beyfortus sur l’épidémie de bronchiolite : en vie réelle, son efficacité est estimée entre 76 % et 81 % pour les nourrissons admis en réanimation et il a évité environ 5 800 hospitalisations pour bronchiolite après passage aux urgences.
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