Autotests VIH : la boîte jaune DASTRI encore sous-utilisée par les pharmaciens

En ce 1er décembre, Journée mondiale de lutte contre le VIH, l'éco-organisme DASTRI publie les résultats de son baromètre consacré à l'utilisation de ses boîtes jaunes pour le stockage des autotests VIH.

Premier enseignement des enquêtes réalisées par l'IFOP et DASTRI en 2023, dont l'une menée auprès de 300 pharmaciens à la fin du mois d'août : seulement « 45 % des personnes ayant utilisé un test de diagnostic VIH déclarent avoir reçu une boîte jaune lors de son achat en pharmacie ». Dans le même temps, à peine plus d'un tiers (36 %) des pharmaciens ayant vendu des tests VIH dit avoir remis une boîte jaune à l’utilisateur. Des chiffres qui peuvent être largement améliorés, d'autant plus que l'on constate une baisse assez nette par rapport à 2021. Cette année-là, près de 50 % des pharmaciens interrogés affirmaient remettre des boîtes jaunes aux patients qui en avaient besoin. Principale raison avancée par les pharmaciens qui reconnaissent ne pas avoir donné ces boîtes : le fait qu'ils n'y ont tout simplement pas pensé. Un constat qui démontre que « boîte jaune et autotest de diagnostic VIH ne sont donc pas spontanément associés dans l'esprit des pharmaciens », souligne DASTRI. « Cet état de fait est d’autant plus dommageable que les pharmaciens qui donnent une boîte DASTRI lors de l’achat des autotests VIH constatent qu’elle est acceptée par la quasi-totalité des utilisateurs (93 %) sans compter le fait que le risque, en cas d’accident pour les personnels qui trient les déchets, est particulièrement sensible », ajoute l'éco-organisme, qui promet de renforcer sa communication auprès des officinaux sur ce sujet.

Il reste également des progrès à accomplir du côté des utilisateurs d'autotests VIH. Si 59 % d'entre eux affirment stocker l’autopiqueur dans une boîte jaune avant de la rapporter dans un point de collecte, 34 % d’entre eux jettent la boîte à la poubelle après y avoir introduit le dispositif. Pire, 7 % des utilisateurs jettent directement l’autopiqueur à la poubelle. Une proportion encore plus importante parmi ceux qui ont recours aux autotests VIH mais n'ont pas reçu de boîtes jaunes. Près de la moitié des patients dans ce cas jettent leurs autotests VIH à la poubelle, avec les déchets ménagers ou dans le bac des recyclables, parfois sans même l'emballer.

Selon les données de surveillance du VIH publiées par Santé publique France, une hausse de l’activité de dépistage de la maladie est observée depuis la fin de la pandémie de Covid-19. En 2022, entre 4 230 et 5 740 personnes ont découvert leur séropositivité au VIH.