L'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO) alerte les pharmaciens sur des trafics ciblant le Paxlovid en pharmacie. Selon le syndicat, acheté à prix d'or sur présentation d'ordonnances étrangères, mais aussi sur prescription de médecins généralistes français, cet antiviral utilisé contre le Covid s'écoule désormais par centaines.
C'est le nombre de boîtes commandées par certaines pharmacies à Santé publique France via leur répartiteur, une ou deux centaines par semaine, qui a mis la puce à l'oreille depuis la fin de la semaine dernière. Alors que les pharmaciens ne sont autorisés à détenir en stock qu’une ou deux boîtes issues du stock État et que le nombre de prescriptions reste faible (15 000 prescriptions en octobre), le Paxlovid (nirmatrelvir/ritonavir) est désormais très demandé dans certaines régions, plus particulièrement en Île-de-France, dans le Grand Est ou encore à Marseille.
La persistance de l'épidémie n'est pas à l'origine de cet engouement pour ce traitement curatif de première intention du Covid. Ni même l'assouplissement de la prescription par ordonnance conditionnelle. Mais bien des trafics internationaux. Selon Marie-Josée Augé-Caumon, membre du bureau du syndicat, certains pharmaciens se voient présenter des ordonnances étrangères, notamment chinoises et plus récemment des prescriptions émanant de médecins généralistes. Selon les informations du syndicat, l'Allemagne et les pays asiatiques seraient les destinations de ces produits que les trafiquants n'hésitent pas à monnayer 200 euros la boîte sur place.
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