Un tiers des Français – soit 4 % des adultes – déclare souffrir des symptômes d'un Covid long au moins trois mois après une contamination, selon la première étude de Santé publique France consacrée à ce sujet.
C'est la première estimation portant sur les conséquences à long terme d'une contamination au Covid. Des données plus robustes seront disponibles dans quelques mois. Mais déjà, Santé publique France fait état des résultats d'une enquête en ligne effectuée du 22 mars au 8 avril, auprès d'un échantillon représentatif de 27 537 personnes.
Trois personnes sur dix ayant eu une infection probable ou confirmée au moins trois mois auparavant se disent affectées par des troubles de Covid long. À l'échelle de la population française adulte, plus de deux millions de personnes de plus de 18 ans souffriraient ainsi de fatigue, de toux, d'essoufflement, de fièvre intermittente, de perte du goût ou de l’odorat, voire de dépression. Des symptômes qui altèrent indéniablement la qualité de la vie quotidienne.
Le Covid long semble toucher davantage les femmes (32,8 %), les actifs (32,3%) et les personnes ayant été hospitalisées (38%), selon Santé publique France. Parmi ces personnes, 87% ont consulté un médecin généraliste dans l’année précédant l’enquête, davantage que ceux sans ces symptômes (79%). « Une bonne information des médecins généralistes sur l'affection post-Covid-19 et les dispositifs complémentaires de prise en charge apparaît nécessaire », souligne l'agence sanitaire. Le recours à un radiologue, un pneumologue, ou encore un neurologue, un psychologue a aussi été plus fréquent chez ceux disant souffrir de Covid long.
Toujours selon cette étude, la prévalence du Covid long semble diminuer à mesure que le temps post-infection s'allonge, bien que 20% des personnes interrogées présentent encore des symptômes 18 mois après la contamination.
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