Une vallée risque d’être privée de son unique pharmacie

Un transfert gelé dans les Hautes-Alpes

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Publié le 11/01/2024

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Alors que la maire du village s’oppose au transfert de sa pharmacie dans la commune voisine de trois kilomètres, la population d’une vallée du Queyras est menacée de perdre son unique pharmacie.

À l’étroit dans son officine d’une surface de vente de 15 m2, un couple de titulaires souhaitent transférer dans le centre névralgique de la vallée.
Crédit photo : DR

Ce n’est ni la désertification médicale, ni le manque de local adapté, qui met en péril l’existence de la seule pharmacie de la vallée du Queyras. Mais bien une querelle de clocher, entre deux communes des Hautes-Alpes, Aiguilles et à quelque trois kilomètres de là, Château-Ville-Vieille. La première refuse que son officine soit transférée dans la seconde, alors même que Catherine Denonfoux-Blanchard et son époux, Damien Denonfoux, les deux titulaires peuvent y disposer d’un emplacement doté d’un accès PMR et d’un parking stationnement. « Nous avons établi notre projet de transfert en tenant compte de l’accessibilité par la route départementale et nous avons réfléchi en bassin de vie », se désespère Catherine Denonfoux-Blanchard. Mais las, la maire d’Aiguilles (200 habitants) se bat bec et ongles pour conserver sa pharmacie et menace de saisir le tribunal administratif. Selon les deux pharmaciens, l’ARS, redoutant que la commune mette à exécution sa menace de recours auprès du tribunal administratif si la dérogation était accordée, a gelé le dossier de transfert. Éreinté par ces mois de tensions, le couple songe à rendre sa licence. « Si notre pharmacie venait à disparaître, la population serait obligée de parcourir trente kilomètres jusqu’à Guillestre. On imagine en hiver combien cela serait impraticable pour beaucoup de personnes. » À moins que la pétition initiée par la population locale parvienne à faire évoluer la situation.

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Source : lequotidiendupharmacien.fr