Pour la PCR, pic lors de la 1re semaine et forte positivité jusqu'à 3 semaines
Si la PCR est réalisée le plus souvent à partir de prélèvements nasopharyngés, elle peut l'être à n'importe quel étage de l'arbre respiratoire, y compris la gorge et plus récemment la salive.
Chez la plupart des sujets symptomatiques, la PCR réalisée par prélèvement nasopharyngé se positive dès le premier jour des symptômes avec un pic lors de la 1re semaine et commence à décliner au-delà de la 3e semaine pour devenir ensuite indétectable. Néanmoins, chez les patients hospitalisés gravement malades, la positivité PCR peut persister au-delà de 3 semaines par rapport au début de la maladie quand la plupart des cas légers sont négatifs, rapportent les auteurs. Il est souligné qu'une « PCR positive reflète simplement la présence d'ARN mais pas nécessairement celle de virus viable ».
De plus, les auteurs rapportent que, dans certains cas, l'ARN viral a été détecté au-delà de 6 semaines après le premier test positif. Plus troublant encore, quelques cas ont été de nouveau testés positifs après deux tests PCR réalisés à 24 heures d'intervalle. « Il n'est clair s'il s'agit d'une erreur du test, d'une réinfection ou d'une réactivation », est-il indiqué. La positivité n'est pas forcément synonyme d'infectivité, est-il indiqué, cette dernière étant a priori corrélée à la présence de symptômes et au temps écoulé par rapport au début de la maladie.
Sérologies, intérêt dès la 2e semaine
Même si l'ELISA IgM et IgG est parfois positive dès le 4e jour des symptômes, c'est au cours de la 2e et de la 3e semaine que sont observés des taux plus élevés. Les taux d'IgM chutent fortement lors de la 5e semaine, quand les IgG se maintiennent avec une pente en diminution très douce. La spécificité des sérologies est estimée à 95 % mais il existe une cross-réactivité avec le SARS-CoV et d'autres coronavirus. « La persistance à long terme des anticorps neutralisants et la durée de la protection conférée restent non connues », est-il souligné.
Comme le rappelle l'équipe de Nandini Sethuraman et Akihide Ryo, ces résultats de positivité PCR et de séroconversion, qui sont issus d'adultes symptomatiques non immunodéprimés, pourraient s'avérer différents chez l'enfant ou chez les personnes asymptomatiques. De plus, une question déterminante persiste : la durée de l'immunité potentielle acquise n'est à ce jour pas déterminée.