Un agenda particulièrement contraint n’a pas permis à Marisol Touraine de se rendre au 66e Congrès national des pharmaciens le week-end dernier à Lyon. « Ce qu’elle regrette vivement », a affirmé le porteur du message ministériel, Thomas Fatome. Peut-être pas autant que les organisateurs. « Nous sommes favorables à la transparence sur la chaîne du médicament et sur les remises, mais pas quand cela concerne la présence de la ministre à notre congrès », lance le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), Philippe Gaertner. « C’est le deuxième congrès consécutif sans la ministre de la Santé, déplore Thierry Barthelmé, président de l’UTIP. Cela représente une rupture dans l’histoire de notre congrès. » L’affirmation de la ministre selon laquelle « un médicament sur deux remboursé n’est pas consommé » le fait également bondir. « Je récuse cette affirmation », déclare-t-il, soulignant que, en matière d’observance, le pharmacien reste le principal acteur. « C’est nier notre rôle au quotidien », estime Thierry Barthelmé. « D’où viennent ces chiffres sur le gaspillage des médicaments », s’insurge également Albin Dumas, président de l’Association de pharmacie rurale (APR), qui profite de l’occasion pour alerter la ministre sur les dangers pour la population de la désertification médicale. Selon lui, si rien n’est fait, 3,5 millions de Français risquent d’être privés de pharmacies dans les trois ans à venir.
Une absence regrettée
Publié le 31/10/2013
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3042