L’Assemblée nationale a adopté hier, 19 février, une proposition de loi reconnaissant le statut de citoyen sauveteur. Un moyen pour sensibiliser aux gestes qui sauvent et lutter contre les arrêts cardiaques.
Chaque année, 40 000 à 50 000 personnes perdent la vie suite à un arrêt cardiaque ou à une mort subite de l’adulte. Selon l'Académie nationale de médecine ces décès sont dix fois plus nombreux que ceux liés aux accidents de la route. Un tiers des victimes d'arrêt cardiaque inopiné a moins de 55 ans.
Or la France présente des taux de survie dix fois inférieurs à ceux des pays anglo-saxons où les gestes qui sauvent sont davantage ancrés dans la population. Pour rattraper ce retard, les députés ont adopté hier, en première lecture, une proposition de loi reconnaissant le statut de citoyen sauveteur. Il protégera tout intervenant, même non formé, qui se porte au secours d’une personne en arrêt cardio-respiratoire.
Par ailleurs, une journée nationale de lutte contre l’arrêt cardiaque sera créée afin de mieux sensibiliser la population aux gestes qui sauvent. Leur apprentissage ainsi que la reconnaissance des signes d’alerte de la mort subite seront institutionnalisés auprès des entraîneurs sportifs ainsi que des étudiants de Staps (filière éducation sportive).
Si le texte a fait l’unanimité au sein des groupes parlementaires, il n’aborde cependant pas le volet du financement de ces formations. Un paradoxe que n’ont pas manqué de soulever certains députés alors que l’objectif affiché par la loi est de sensibiliser 80 % de la population aux gestes au cours des dix prochaines années. 3 000 vies pourraient être ainsi sauvées chaque année.
Autre point figurant à la loi, les sanctions seront renforcées à l’encontre de quiconque dégradera des défibrillateurs.