« LES HOMMES viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus ». Dans son best-seller mondial, John Gray avait exploré, avec un certain succès, les différences psychologiques entre les deux sexes. Des chercheurs américains ont voulu aller plus loin en cherchant au tréfonds des méninges, les subtiles différences qui permettraient d’établir une typologie sexuée des comportements. Pour ce faire, ils ont passé les cerveaux au scanner et mis en évidence les caractéristiques de leur architecture intime. Résultat ? L’étude, qui a porté sur 949 personnes en bonne santé (521 femmes et 428 hommes) âgés de neuf à 22 ans, montre chez l’homme une plus grande connectivité neuronale entre le devant du cerveau, siège de la coordination de l’action, et l’arrière où se trouve le cervelet, important pour l’intuition. Les images indiquent aussi un grand nombre de branchements dans chacun des deux hémisphères cérébraux. Car bien sûr, ce n’est pas tant dans la structure ni le nombre des neurones que résident les différences homme/femme, mais plutôt dans la densité et l’orientation du « câblage » qui relie les diverses parties de l’encéphale.
Les centres de la perception et de l’action sont ainsi étroitement connectés chez l’homme. Tandis que chez les femmes, les connections les plus remarquables relient l’hémisphère droit, où siège la capacité d’analyse et de traitement de l’information, à l’hémisphère gauche, centre de l’intuition.
Si les hommes sont en moyenne plus aptes à apprendre et à exécuter une seule tâche, comme faire du vélo, du ski ou la navigation, les femmes ont une mémoire supérieure et une plus grande intelligence sociale qui les rendent plus aptes à exécuter de multiples tâches et à trouver des solutions pour le groupe. Au-delà de ces différences - qu’il faut considérer comme étant statistiquement observables - les auteurs de l’étude relèvent enfin, et surtout, que les cerveaux de la femme et de l’homme sont extraordinairement complémentaires. Décidément, la femme est l’avenir de l’homme… Et inversement.