Selon les scientifiques Christine Holt et John Flanagan (Royaume-Uni), ainsi que Carol Mason et Carla Shatz (États-Unis), il est possible de guérir certains troubles de la vision par des traitements neurologiques, en agissant directement sur le cerveau et sa capacité à recevoir avec précision les projections de la rétine dans des aires spécifiques.
La vision est totalement dépendante de ces connexions synaptiques entre les cellules rétiniennes et les aires dédiées dans le centre de la vision du cerveau. Les aires cérébrales visuelles représentent près d’un tiers du cerveau, chacune est spécialisée dans un type de traitement particulier, du plus perceptif au plus cognitif, précisant de mieux en mieux la scène visuelle observée, jusqu’à aboutir à une représentation visuelle complète qui a du sens. Lorsque les connexions synaptiques ne se forment pas correctement, la vision s'en trouve affectée. Les chercheurs rappellent que nombre de déficits visuels résultent d’une atteinte des voies et centres cérébraux visuels. Ce sont les troubles neurovisuels, par opposition aux troubles ophtalmiques.
Le prix Vision de la Fondation Champalimaud récompense les institutions actives dans la prévention de la cécité et les travaux scientifiques permettant des avancées dans la compréhension, le diagnostic, le traitement ou la prévention des maladies et des troubles de la vision. Décerné depuis 2007, il s'agit d'un prix d'un million d'euros.