Le G5 Santé* organisait lundi ses 4e Rencontres autour du développement de l’ambulatoire. Au programme, quatre tables rondes, une vingtaine d’experts et un message. Alors que l’innovation signe son grand retour et que le gouvernement fait du « virage ambulatoire » l’une de ses priorités, le G5 Santé déplore les incohérences économiques, en particulier le poids de la participation demandée aux entreprises de santé chaque année dans la loi de financement de la Sécurité sociale. «
Le PLFSS 2016 ne change pas des précédents : 48 % des économies pèsent sur l’industrie du médicament alors que le secteur ne pèse que pour 15 % des coûts. Le gouvernement dit sa volonté de développer l’ambulatoire mais prévoit de sortir un certain nombre de produits de la liste en sus, c’est contradictoire. En 2016, ce sera la 3e année que le marché pharmaceutique français est en récession », décrit Marc de Garidel, président du G5 Santé, président d’Ipsen et vice-président du Comité stratégique de la filière santé. Sa conviction : l’ambulatoire est une « voie prometteuse pour avancer vers l’équilibre des comptes de l’assurance-maladie, pour éviter des dépenses hospitalières inutiles, tout en améliorant le confort des patients ».
Pour y parvenir, il est nécessaire de revoir le système de régulation de l’organisation des soins, « prisonnier de sa base budgétaire annuelle » qui ne permet pas « d’investir pour guérir ou prévenir aujourd’hui et moins dépenser demain ».
Parallèlement à ces Rencontres, la ministre de la Santé Marisol Touraine a annoncé, lors de l’inauguration de la start-up Eligo Bioscience à l’Institut Pasteur, « un nouvel élan à l’innovation en santé ». Cet élan se traduira par la création d’un fonds d’investissement de 100 millions d’euros et une journée nationale de l’innovation en santé.