AGIR, plutôt que subir ! Tel pourrait être en substance le résumé du XIXe congrès de PHR. Fort d’un nombre croissant d’adhérents, le groupement présidé par Lucien Bennatan entend bien participer activement aux évolutions du système de santé français. « La nouvelle organisation de l’administration de la santé est une opportunité pour les pharmaciens », a ainsi martelé l’hyper président, tout au long des quatre jours passés à Toulouse. Une opportunité d’autant plus évidente que la désertification médicale redonne aux pharmaciens toute leur place. « Le maillage que constitue le réseau officinal est une réponse appropriée aux attentes des patients », a expliqué le directeur général de PHR, Dominique Brasseur. À condition toutefois de donner aux pharmaciens les moyens de relever le défi. Et pour les dirigeants de PHR, cette vision stratégique passe par « une vision globale de la filière professionnelle et du marché afin d’élaborer la stratégie gagnante pour les adhérents et les affiliés », précise encore Lucien Bennatan. Sans oublier « une mutualisation des moyens et la mise en place d’outils adaptés », ajoute Dominique Brasseur.
Trois axes qui composent clairement la stratégie du groupement et se traduisent par la mise en place d’outils marketing et une véritable politique de communication. Outre le club Pharmadys, qui permet de fidéliser des clients, « PHR a ainsi beaucoup investi dans le sponsoring sportif et l’événementiel pour asseoir sa notoriété », a expliqué Willy Hodin. Une notoriété basée sur l’implantation de marques fortes telles que PHR référence, le club Pharmadys, Vivae Santé, PHR Lab…
Cette stratégie nécessite toutefois une réelle mobilisation. Lucien Bennatan a ainsi fustigé les adhérents du club Pharmadys qui, « pour les uns n’ont activé aucune carte et pour les autres ont délivré des cartes non rattachées à un porteur identifié ». Une aberration pour un programme de fidélité qui réunit à ce jour quelque « 140 000 utilisateurs avec un panier moyen de 21,19 euros ».
Car, « pour prendre des parts de marché dans la prévention et dans le soin », le pharmacien doit renforcer à la fois ses compétences commerciales et d’acteur de santé. En particulier, à l’heure où les agences régionales de santé (ARS) vont entrer en action. D’où la nécessité, selon les dirigeants de PHR, de proposer une offre appropriée et source d’économies pour la collectivité. « Nous devons tendre vers une plus grande efficience pour répondre à la feuille de route des pouvoirs publics », a conclu Dominique Brasseur.
Des messages que les adhérents de PHR ont d’autant mieux reçus, que les différents intervenants – syndicats professionnels, Ordre, grossistes répartiteurs, industriels… - leur ont tous rappelé que les transformations du système nécessitaient obligatoirement d’adopter une démarche réformatrice et volontariste. Une vision séduisante pour des chefs d’entreprises conscients de la nécessité de développer de nouveaux marchés.