Réunis à l'occasion d'une table ronde du salon PharmagoraPlus, les représentants de la profession ont fait un point sur les nouvelles missions rémunérées que les officinaux pourraient bientôt réaliser.
L'avenant n° 11 signé cet été prévoit la mise en œuvre des bilans de médication (voir notre article « abonné »). Il laisse également la porte ouverte à d'autres nouvelles missions. Pour certaines, les discussions avec l'assurance-maladie seraient déjà bien avancées. Un avenant concernant l'accompagnement des malades sous chimiothérapie orale à domicile est actuellement en discussion avec l'objectif d'être opérationnel en 2019, indique Gilles Bonnefond, président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO).
L'année 2019 sera aussi marquée par la généralisation à l'ensemble du territoire de la vaccination antigrippale en pharmacie.
D'ici à quelques mois, les pharmaciens pourront aussi créer des DMP (voir également notre article « abonné »). En contrepartie, ils percevront 1 euro par dossier ouvert. « Nous visons les 40 millions de DMP en 2022 », souligne Annelore Coury, directrice déléguée à la gestion et à l'organisation des soins de la Caisse nationale d'assurance-maladie.
Ce n'est qu'un début, d'autres missions rémunérées pourraient voir prochainement le jour. Gilles Bonnefond estime ainsi que les officinaux devraient aussi pouvoir jouer un rôle dans le suivi des patients diabétiques, dans la prévention du risque cardiovasculaire, dans l'organisation de la sortie des patients de l'hôpital, ou encore dans le dépistage du cancer colorectal.
Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), pense également que les pharmaciens doivent participer à la prévention de ce type de cancer, mais aussi accompagner les candidats à l'arrêt du tabac dans le cadre d'entretiens pharmaceutiques.
Robin Ignasiak, président de l'Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF), mise, lui, sur la préparation des doses à administrer (PDA) et la dispensation à domicile de médicaments encadrée par un référentiel de « bonnes pratiques ».