« La région Auvergne-Rhône-Alpes a été précurseur en matière de communication entre professionnels de santé et a mis en place des outils numériques pour communiquer envers les médecins, puis envers les pharmaciens. Ainsi, le SISRA, service informatique en santé de la région Rhône-Alpes, permet de recevoir des informations de l’hôpital vers la ville, mais aussi de la ville vers l’hôpital », détaille Thierry Durand, administrateur GCS SISRA.
« Mon SISRA », c’est une sorte de messagerie qui marche sur PC et sur Mac, mais aussi sur mobile (notamment utilisé par les IDE libéraux). Elle permet de communiquer en mode sécurisé, et comprend plusieurs fonctionnalités : envoi de documents, conversations à plusieurs, demandes d’expertise, Webconférence à plusieurs. Elle permet aussi d’accéder en un clic au portail régional proposant tous les autres services d’e-santé. En 2015, SISRA a lancé « Mon SISRA », avec l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) médecins d’Auvergne-Rhône-Alpes. Dans la foulée, l’URPS pharmaciens a créé un annuaire informatisé des pharmaciens. « Actuellement, il y a 300 000 messages sécurisés qui transitent dans la région chaque mois », comptabilise Thierry Durand. Et les pharmaciens ont passé la barre des 50 % d’utilisation de « Mon SISRA ».
1 600 officines équipées
À l’hôpital, le pharmacien d’officine peut être désigné par le patient, ce qui lui permet d’être intégré au dossier de soins. Il reçoit alors les comptes rendus de consultations, les comptes rendus des réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP) et les ordonnances. Il est intégré aux autres professionnels de santé qui suivent les patients, ce qui permet un meilleur suivi et une préparation des ordonnances en amont.
En ville, le bon taux d’équipement des médecins libéraux en Rhône-Alpes et des pharmaciens permet une transmission simple, sécurisée et tracée de tous types de documents : attestations de vaccination contre la grippe, bilans partagés de médication, etc. « Actuellement, plus de 1 600 officines sont équipées sur 2 500. Et cela augmente de 100 à 150 officines par semaine », souligne Thierry Durand. À l’avenir, il note que le regroupement des professionnels de santé en Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) va nécessiter un outil sécurisé de communication entre les différents professionnels et un outil sécurisé permettant le partage de l’information. « Finalement, l’utilisation de « Mon SISRA » par tous les professionnels de santé permettra d’avoir la bonne information au bon moment au service du patient », conclut-il.