Une dose complète de radiothérapie sur tout le sein est-elle vraiment nécessaire chez les patientes atteintes d’un cancer précoce et avec un faible risque de rechute ? Telle est la question posée par le Dr Charlotte Coles, oncologue à l’hôpital NHS Trust de l’université de Cambridge. Les travaux de son équipe semblent démontrer que non.
L’étude a porté sur 2 018 patientes âgées de plus de 50 ans et opérées d’un cancer du sein précoce de moins de 3 cm. Elles ont été randomisées en 3 groupes : le premier groupe a reçu la dose standard de rayon (40 Gy) sur la totalité du sein, le second une dose standard sur le lit tumoral, puis une dose plus faible (36 Gy) sur le reste de la glande, le troisième la dose standard dans le lit tumoral.
« Après 5 ans, nous avons remarqué un taux très faible de récidive et peu d’effets secondaires chez tous les groupes », explique la praticienne. Les deux groupes moins irradiés étaient satisfaits de l’aspect de leur poitrine, en particulier pour la radiothérapie très localisée. Les chercheurs comptent suivre ces patientes au moins 10 ans encore et espèrent que leurs travaux inciteront à changer les pratiques en radiothérapie.