Le rapport du CNNum se développe autour de l’idée de la santé comme bien commun de la société numérique. Le concept s’appuie sur le droit fondamental de tout citoyen d’accéder au meilleur état de santé possible et sur la réaffirmation des valeurs de solidarité au fondement du modèle social français. Dans ce cadre, le rapport énonce 15 propositions selon trois grands axes : libérer l’innovation sous toutes ses formes dans le respect des droits fondamentaux, outiller les citoyens pour leur permettre d’être tous tributaires et dépositaires du système de santé, passer du colloque singulier médecin-patient à un réseau du soin et du prendre soin. Parmi les propositions, le cheval de bataille de Benoît Thieulin est d’intégrer un volet numérique dans la formation initiale et continue des professionnels de santé. « Je trouve dramatique qu’on forme encore les jeunes sans les éveiller à ce qu’est un algorithme. Ne croyez pas que les Digitale Natives soient une espèce de génération spontanée du numérique, ils en sont très familiers mais ce sont des consommateurs passifs. » Second cheval de bataille : faire entrer des applications santé dans les prescriptions et les rembourser. La ministre de la Santé Marisol Touraine a bien accueilli ce rapport et annoncé qu’elle allait s’en inspirer, notamment pour la construction du futur service public d’information en santé qu’elle appelle le « GPS en santé », qui offrira des réponses « adaptées, fiables et impartiales ».
Intégrer un volet numérique dans la formation
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Publié le 26/10/2015
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3211