Les oncologues du monde entier ont présenté leurs dernières découvertes en cancérologie lors du congrès de l’ASCO, qui s’est ouvert le 31 mai à Chicago.
Lors du congrès de l’American society of clinical oncology (ASCO) 2019, les chercheurs du monde entier sont venus présenter leurs travaux.
Tout d’abord, c’est l’immunothérapie qui a été mise à l’honneur. En effet, on a aujourd’hui assez de recul pour dresser un premier bilan de ce traitement qui, contrairement à la chimiothérapie, ne vise pas à détruire la tumeur, mais à administrer des substances pour stimuler les défenses immunitaires et rendre l’organisme plus résistant au cancer. L'immunothérapie est actuellement utilisée en traitement standard du cancer du poumon, du rein, des cancers ORL et du mélanome. Aujourd’hui, on peut affirmer qu'elle améliore l’espérance de vie des patients, parfois de plusieurs années. Et cela, sans avoir les inconvénients de la chimiothérapie (nausées, perte de cheveux). Cependant, elle est parfois inefficace dans certains types de cancers : par exemple, dans le cancer de la prostate ou du pancréas, elle ne s’avère efficace que chez 20 % des patients.
Autre nouveauté présentée à l’ASCO : un traitement permet d'améliorer considérablement le taux de survie des femmes de moins de 60 ans souffrant du type le plus courant de cancer du sein : le cancer du sein hormonodépendant. Ce dernier représente 2/3 de tous les cas de cancer du sein chez les femmes avant la ménopause. En ajoutant au traitement classique un inhibiteur du cycle cellulaire, le ribociclib, on a pu obtenir des taux de survie jusqu'à 70 %, après trois ans et demi, chez des femmes ayant un cancer à un stade avancé. Le taux de mortalité chez les patientes ayant reçu ce traitement a été de 29 % moins élevé que chez celles ayant reçu un placebo.
Enfin, une étude montre qu’un régime alimentaire pauvre en graisses et riche en fruits et légumes permettrait de réduire de pus de 20 % le risque de décès par cancer du sein.