n Marie-France Guirchoune, titulaire de la pharmacie Magenta à Nice
Se regrouper en GIE afin de disposer d’une puissance d’achat plus importante est la solution la plus évidente et de plus en plus courante pour faire en sorte de pouvoir s’aligner sur les prix les plus compétitifs. Marie-France Guirchoune, titulaire dans le centre de Nice, s’est ainsi regroupée avec quatre autres pharmaciens niçois. « Ensemble, nous réalisons le deuxième chiffre d’affaires de la ville derrière Cap 3000, l’un des plus gros CA de France » souligne-t-elle. Ce GIE permet aussi d’avoir une gamme très large de produits grâce à un stock commun géré par la méthode de plus en plus pratiquée de rétrocession de factures. « Quand j’en ai besoin, il me suffit de faire 100 mètres pour chercher le produit que je n’ai pas en stock » précise-t-elle. Les pharmacies sont toutes en centre-ville dans un périmètre géographique réduit : elles affichent les mêmes prix, le seul critère qui guide alors les patients est la proximité. Seule une des cinq pharmacies est située dans un quartier résidentiel de la capitale des Alpes Maritimes, ce qui a pour avantage d’en observer le comportement d’achat des patients et clients. Cette absence de concurrence entre les associés permet de mieux faire face à celle, forte, d’un « Parashop » voisin, et surtout de se distinguer sur le service.
n Jean-Charles Bautista, titulaire de la pharmacie de la Napoule à Mandelieu
Pour Jean-Charles Bautista, président de l’APP Côte d’Azur (Association Professionnelle des Pharmaciens de la Côte d’Azur), l’association de plusieurs pharmacies au sein d’une association loi 1901 permet avant tout de mieux gérer les commandes au fil de l’eau, pourvu que cette association soit adossée à un grossiste. « Lorsque nous passons des commandes en direct auprès des laboratoires nous obtenons des remises intéressantes, explique-t-il, mais cela suppose de grandes quantités commandées, ce qui alourdit nos stocks. Notre association avec la CERP Rhin Rhône Méditerranée nous permet de commander ces produits au fil de l’eau à des conditions commerciales acceptables pour la trésorerie des officines. »
« Malheureusement, pour des raisons stratégiques, tous les laboratoires ne souhaitent pas procéder ainsi et privilégient encore les commandes en direct ce qui freine le développement du dispositif » ajoute Jean-Charles Bautista.
C'est pourquoi certains pharmaciens poussent plus loin leur collaboration au sein de GIE à l’intérieur de cette association qui regroupe 125 adhérents des Alpes Maritimes, ceci dans le but d'approcher les laboratoires qui préfèrent travailler en direct.