LES PERSPECTIVES 2009 seront principalement axées autour de trois thèmes forts pour l’UTIP. En effet, outre ses formations plus traditionnelles concernant des pathologies, les conseils à l’officine, l’assurance-qualité ou les sorties de la réserve hospitalière, l’organisme de formation conserve un lien fort avec l’actualité socioprofessionnelle. C’est pourquoi l’UTIP propose une formation sur le libre accès. « Qu’on l’ait mis en place ou pas - ou pas encore - cette disposition voulue par la ministre de la Santé correspond à des attentes incontournables des patients et des pouvoirs publics dans le sens de la défense du monopole officinal. Cette formation est conçue pour que le pharmacien ait toutes les clés en main pour choisir de faire ou de ne pas faire », explique Thierry Barthelmé, président de l’UTIP.
Celui-ci a également souhaité insister sur l’importance du rôle du pharmacien et de ses équipes dans l’éducation thérapeutique du patient. Il est essentiel de savoir profiter de la manne d’ordonnances qui arrive chaque jour à l’officine, pour savoir si les patients en font un bon usage, observent leur traitement, etc. « Le but est de rendre le patient autonome pour qu’il soit acteur de son changement de comportement. Je suis au regret de constater que le pharmacien n’est pas tellement cité dans les différents programmes d’éducation thérapeutique, alors qu’il est en première ligne au quotidien ».
Alertes épidémiologiques.
Les formations à l’utilisation du dossier pharmaceutique (DP) se poursuivent également. « Je suis convaincu que le DP est une avancée majeure qui conforte la qualité incontournable du pharmacien. »
L’année 2009 s’inscrit ainsi dans la continuité parfaite de 2008, que ce soit en termes de formations innovantes, de partenariats entre l’UTIP et l’industrie pharmaceutique ou de participation aux divers événements pharmaceutiques à venir. « Anticiper, agir, pour progresser est notre devise. Notre mission est de faire évoluer le pharmacien dans son métier, nous nous devons de proposer la bonne formation au bon moment. C’est ce que nous avons fait avec les sorties de la réserve hospitalière ou les PRAQ (pharmacien responsable de l’assurance qualité) et nous continuerons », lance Thierry Barthelmé. Un optimisme justifié par la dispensation de plus de 150 000 heures de formation en 2008 à 35 000 officinaux.
Le président est également très satisfait du lancement l’an passé du réseau SIROP ou système d’intervention et de recherche des officines de pharmacie, avec Open Rome (Réseaux d’observation des maladies et des épidémies) et l’aide de son directeur scientifique le Dr Jean-Marie Cohen. Une façon d’impliquer et de faire participer les pharmaciens à des alertes épidémiologiques et d’intervenir dans les grands problèmes de santé publique. Ainsi, de petites enquêtes peuvent être menées, à l’instar du test mené en juin dernier. Plus de 3 000 pharmaciens ont accepté de poser deux questions à leurs patients diabétiques, à savoir s’ils s’étaient fait vacciner contre la grippe l’hiver dernier et s’ils avaient reçu un bon de prise en charge. Huit mille réponses ont été récoltées, permettant de mettre en évidence très rapidement un taux de vaccination faible en regard d’un objectif de 100 %.
Un allié à chaque étape.
Dernier volet de la cérémonie des vœux de l’UTIP, et non des moindres, la présentation de la 3e Journée nationale de l’UTIP, qui se tiendra cette année le samedi 16 mai, sur le thème « Vieillir… le pharmacien, un allié à chaque étape ». Les intervenants seront au nombre de trois : le Pr Etienne-Emile Baulieu, membre de l’Académie des sciences, directeur de recherche à l’INSERM, professeur honoraire au Collège de France, célèbre notamment pour sa découverte des neurostéroïdes utilisés contre le vieillissement cérébral et pour ses travaux sur la DHEA ; le Pr Françoise Florette, directrice de la Fondation nationale de gérontologie ; et le Pr Philippe Bouchard, médecin endocrinologue.