BORDEAUX compte 232 260 habitants en 2006, en progrès annuel moyen d’un peu plus de 1 % par rapport à 1999, soit une croissance sensiblement double de la moyenne nationale. Sa communauté d’agglomération (la CUB), avec 27 communes et une population de 714 727 habitants, devrait connaître une croissance démographique, d’ici à 2030, estimée à 0,64 % par an en moyenne. Bordeaux est desservie par
146 officines traditionnelles sans compter 3 importantes pharmacies mutualistes.
On compte, hors pharmacies mutualistes, une pharmacie pour 1 590 habitants, ou encore
1 720 EFM (équivalent français moyen). Ce qui se traduit par un niveau d’équipement en officines de plus de 60 %, supérieur à la norme nationale. Ce très haut niveau d’équipement moyen face
au marché comporte localement des disparités importantes mesurées tant pour les grands quartiers que pour les quartiers iris.
Niveau de demande et densité officinale par quartier-iris
La carte en dégradé de bleu visualise les disparités du niveau de demande par habitant d’un iris à l’autre. Le meilleur iris, 0702- Cauderan 2, se situant à plus de
2 fois la moyenne nationale. En position inverse, l’iris 0103-Le Lac 3 correspond à un niveau de demande de l’ordre du tiers de la moyenne nationale. D’où un écart entre iris extrêmes de 1 à 6. Les iris à l’ouest de Bordeaux se trouvent les plus favorisés à ce titre.Ce ratio calculé pour une population équivalente se situe pratiquement au même niveau, soit 62 % au-dessus de la moyenne nationale.
Le niveau d’équipement et le niveau de demande ont été calculés pour chacun des 13 grands quartiers de Bordeaux regroupant les 87 iris INSEE. La carte fournit également le positionnement des pharmacies en nombre, par quartier.
Potentiel de chiffre d’affaires par iris et poids théorique de la parapharmacie
La carte en dégradé de rouge indique le potentiel de chiffre d’affaires médicament de chaque quartier. Ce potentiel varie de 1,00 million d’euros (Quartier 1-Nord) à 21,82 millions d’euros (Quartier 6-centre Ouest). Pour ce qui est du niveau de demande potentielle de parapharmacie, en référence à une moyenne nationale de 17 % (TVA 5,5 % et 19,6 %), on voit qu’il varie d’un iris à l’autre dans une proportion de l’ordre de 1 à 5. Écart très supérieur au niveau observé réellement sur le terrain, ce qui s’explique par l’histoire d’une offre pharmaceutique et des espaces dédiés pour l’essentiel aux médicaments.
Densité officinale face au potentiel de demande
Sur les 13 grands quartiers de Bordeaux, le mieux pourvu en pharmacies (27 officines) compte une officine pour 676 habitants (626 EFM), contre une officine pour 3 851 habitants (2 982 EFM) pour le moins bien équipé (2 officines). Soit un écart de 1 à pres-que 6. Ces disparités sont encore accentuées lorsqu’on met en relation (graphique en nuage de points), pour chacun des 87 iris de la ville, potentiel de chiffre d’affaires exprimé en EFM et nombre d’officines correspondant. On voit ainsi que :
– 11 iris ne disposent pas d’officines, soit 13 % de l’ensemble des iris, l’un d’eux ayant pourtant un potentiel de 5 070 EFM. Ce taux de 13 %, à peu près 3 fois plus
faible que celui observé généralement dans les villes de plus de
50 000 habitants est très cohérent avec le niveau élevé d’équipement officinal de la ville ;
– 29 iris, soit de l’ordre de 1/3 de l’ensemble, ont un niveau d’équipement inférieur à la moyenne nationale ;
– 34 iris ont un niveau d’équi-
pement au moins double de la moyenne nationale, parmi eux l’iris particulier 0101-Le lac 1, abritant le centre commercial Auchan-Lac.
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