La recommandation générale reste la réalisation d'un schéma vaccinal complet avec le même vaccin à ARNm pour la première et seconde dose, conformément aux autorisations de mise sur le marché de ces vaccins. « En l'absence d'intérêt spécifique pour le patient, l'absence de données cliniques sur l'interchangeabilité des deux vaccins à ARNm − des laboratoires Pfizer/BioNTech et de Moderna − justifie cette recommandation », lit-on.
Parenté des deux vaccins
Mais dans certaines situations, par exemple de tensions d'approvisionnement, « il est dans l'intérêt du patient de ne pas reporter la seconde dose ». Compte tenu de la parenté des vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna, il est donc possible pour la seconde dose de recourir à un vaccin ARNm de spécialité différente de la première.
La HAS attire par ailleurs l'attention sur la nécessité d'assurer dans ce cas une bonne traçabilité des personnes ainsi vaccinées et de mener une étude sur leur réponse immunitaire suite à cette seconde dose différente de la première.
Pour rappel, le 9 avril dernier, la HAS avait déjà préconisé une stratégie reposant sur des vaccins différents pour les personnes de moins de 55 ans ayant reçu une première dose d'AstraZeneca. Ce schéma avait été recommandé après la décision de circonscrire ce vaccin aux plus de 55 ans, à la suite de l'apparition de caillots sanguins inhabituels survenus après l'injection de cette prophylaxie. La Haute Autorité avait donc préconisé que les (jeunes) primovaccinés à l'AstraZeneca reçoivent une seconde dose avec un vaccin à ARNm, et ce même si les techniques sont différentes, le premier étant un vaccin à vecteur viral.