Ce qui est particulièrement étrange, dans cette pandémie sur laquelle vous voudrez bien m'excuser de revenir, c'est qu'au-delà du fracas et de la fureur, le temps semble suspendu. Au fond, rien ne bouge, à cause des incertitudes : on ne sait rien, ni sur la date de la vaccination, ni sur l'efficacité des vaccins, ni sur le danger que présentent les variants. Cela ressemble à ces films fantastiques où les gens sont figés pour une durée indéterminée. Le film devient nature morte, l'action s'arrête, pendant qu'un deus ex machina poursuit l'accomplissement de son sinistre complot. C'est l'incertitude qui nous mine, bien plus que le confinement ou le couvre-feu. L'extension de la crise au pays et au monde ne nous rassure guère. Nous sommes tous sur le radeau de La Méduse mais il n'a jamais été un lieu de profonde solidarité. Sur cette sensation de fatalité, ou de notre propre impuissance, ou encore de notre soumission au virus, il est peu probable que l'excellent conseil de La Fontaine, « patience et longueur de temps font plus que force ni que rage » convainque les gens de bonne volonté, ou les autres.
Humeur
Quand le temps s'arrête
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Publié le 05/02/2021
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Richard Liscia
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Source : Le Quotidien du Pharmacien