Confinement ou couvre-feu, vous aurez sûrement remarqué qu'on en revient toujours à la pandémie, avec chaque jour de mauvaises nouvelles. C'est, en quelque sorte, une strangulation additionnée à la suffocation ; et on n'en peut plus. Parlez-nous d'autre chose ! Formidable occasion : la Saint-Valentin, la fête des amoureux (qui ne l'est pas ?), célébrée dimanche dernier 14 février. L'idée géniale des radios et télévisions a été d'examiner la Saint-Valentin dans le contexte du virus et de ses variants. Et nous avons eu droit à des stratagèmes d'évitement, la bouteille de champagne, le rendez-vous en rase campagne, la longue nuit d'amour, que sais-je encore ? Bref, nous voulions oublier le Covid, ils nous l'ont rappelé. J'aurais préféré que les amants du monde prétendent fêter leurs sentiments en dehors de tout ce qui nous rend la vie impossible, de démontrer que l'amour est plus fort que la menace épidémique, qu'on n'est jamais vacciné contre la passion. Voilà un bon sujet ! Mais non, les médias ont évoqué encore le vaccin, ou son absence, l'impossibilité pour les vieux (mais pas dénués d'intérêt pour la bagatelle) d'obtenir un rendez-vous pour la première injection, le nombre de couples détruits par la maladie ou la mort, les gens hors d'haleine après 14 mois de restrictions. Comme le dit l'idiot invétéré de Groland, « c'est la fête ! »