Le Syndicat des Médecins Libéraux (SML) estime que la primo-vaccination anti-Covid et la prescription des vaccins par le pharmacien ne sont ni raisonnable ni souhaitable.
Depuis le début du mois, les syndicats de médecins expriment de vives réserves quant au projet de participation des pharmaciens à la campagne de vaccination contre le Covid. Mais avec l'arrivée prochaine du vaccin AstraZeneca, cette opposition devient encore plus palpable. Du côté du SML, le message se veut clair « le SML reste opposé à la primo-vaccination par les pharmaciens » dit un communiqué diffusé ce jour. En réponse à l'offre de service des officinaux visant à pallier le « retard au démarrage » pris par la campagne de vaccination dans les cabinets médicaux, le syndicat médical rappelle « que la vaccination dans les cabinets médicaux avec le vaccin AstraZeneca débutera à compter du 25 février et qu’il n’y a, à ce stade, aucun retard à déplorer du côté des médecins libéraux, lesquels sont prêts et particulièrement mobilisés pour vacciner. »
Au regard de la priorisation des patients et des effets constatés dans un nombre limité de cas, le SML estime que seuls les médecins libéraux, lesquels connaissent bien les antécédents médicaux de leurs patients, sont en capacité de réagir médicalement en cas d’incident et peuvent donc effectuer la primo-vaccination. Se faisant plus virulent, le syndicat estime que « les compétences médicales ne se décrètent pas. Les pharmacies ne sont pas des cabinets médicaux. » Le syndicat de médecin juge enfin que « dans l’intérêt des patients, (...) la primo-vaccination anti-Covid et la prescription des vaccins par le pharmacien ne sont ni raisonnables ni souhaitables. »
Le SML demande par ailleurs au Gouvernement « de faire la transparence sur les livraisons attendues dans les prochaines semaines », ainsi qu'une « simplification du dispositif de mise à disposition des vaccins ». De fait, lundi soir, moins de 10 000 médecins avaient transmis leur commande auprès du pharmacien de leur choix.