Les entreprises du médicament (Leem) ont présenté ce matin une série de mesures destinées à lutter contre les ruptures d'approvisionnement. Parmi elles, une seule pourrait être mise en œuvre rapidement pour améliorer le travail des pharmaciens au comptoir.
Sur la vingtaine de mesures concrètes destinées à lutter contre les ruptures d’approvisionnement que le Leem a proposées aujourd’hui pour alimenter la feuille de route interministérielle 2023-2025, en cours d’élaboration, seule une pourrait être mise en œuvre rapidement et améliorerait le quotidien des pharmaciens de ville : la généralisation de l’usage de la plateforme TRACStocks, qui mutualise les données de stocks des entreprises dans les situations de tension ou de rupture affectant les médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM). Si cette plateforme, lancée en 2021 par le Leem, le Gemme et le LEMI, en coordination avec les agences sanitaires, était étendue à tous les professionnels de santé en première ligne, médecins et pharmaciens, elle leur permettrait d’être informés en temps réel et le plus en amont possible, et ainsi d’ajuster au mieux la prise en charge des patients. L’usage de cette plateforme, réalisé sous l’égide de l’ANSM - qui, seule, a accès aux données confidentielles individuelles des laboratoires - a déjà démontré son utilité. Techniquement, cette généralisation, avec la mise en place d’un « connecteur » des informations déjà disponibles dans les différents circuits existants (hôpitaux, répartiteurs, entreprises) en cas de tensions, ne pose pas de problèmes.
Un autre souhait du Leem pourrait faire avancer plus rapidement les choses : « un pilotage au plus haut niveau de l’État » et la nomination par le gouvernement d’un haut-commissaire au médicament qui centraliserait les informations et assurerait la coordination aux niveaux français et européen.