Sur le front de la vaccination, plusieurs avancées ont marqué l’année 2022. L’arrivée des vaccins bivalents à base d’ARNm a renforcé l’arsenal disponible pour la campagne de vaccination automnale.
Fin septembre, la Haute Autorité de santé (HAS) intégrait trois premiers vaccins bivalents à la stratégie de rappel : ceux de Moderna et de Pfizer/BioNTech ciblant la souche originale du Sars-CoV-2 et le sous-lignage d’Omicron BA.1 et celui de Pfizer/BioNTech ciblant BA.4 et BA.5 en plus de la souche de Wuhan. Comme pour le monovalent, le vaccin bivalent de Moderna n’est pas indiqué chez les moins de 30 ans. En novembre, la HAS a intégré un quatrième bivalent à la campagne de rappel, celui de Moderna, ciblant la souche originale ainsi que BA.4 et BA.5, en le réservant là aussi aux personnes âgées de plus de 30 ans. Ces vaccins sont au cœur de la campagne de rappel lancé le 3 octobre dernier. Au 28 novembre, 2 millions de doses de rappel avaient été administrées, dont 1,8 million avec un vaccin bivalent.
Depuis, la HAS a émis un avis favorable à l'utilisation en rappel de deux vaccins protéiques : le VidPrevtyn Beta de Sanofi/GSK et Nuvaxovid de Novavax (déjà indiqué en primovaccination). De deuxième intention, ils sont destinés aux patients qui ne souhaitent pas recourir à un vaccin à ARNm ou qui présentent une contre-indication.
Bientôt des vaccins combinés ?
En parallèle, plusieurs laboratoires se sont positionnés sur le développement d'un vaccin combiné contre le Covid et la grippe. Novavax a annoncé mi-octobre des « résultats positifs de l'essai clinique de phases 1 et 2 » de son candidat à protéine recombinante avec adjuvant, tandis que Moderna et l’alliance Pfizer/BioNTech ont lancé les premières phases de leurs essais respectifs sur des vaccins combinés à base d’ARNm.
Autre piste dans la vaccination contre le Covid, de premiers vaccins intranasaux ont été autorisés cette année en Inde et en Chine (en gouttelettes intranasales pour l'indien et par voie inhalée par le nez et la bouche pour le chinois). Ces vaccins génèrent une réponse immunitaire des lymphocytes T et B au niveau des muqueuses respiratoires et constituent une première ligne de défense contre l’infection. Leur développement est encouragé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Plus d'une centaine de candidats sont en projet dans le monde, dont un en France, au sein de l’équipe de recherche BioMAP de l’UMR Inrae-Université de Tours Infectiologie.