Commencer la visite de Boston en parcourant à pied le Chemin de la Liberté (Freedom Trail). Cet itinéraire de 5 km peint en rouge sur les trottoirs traverse une vingtaine de monuments historiques. Voir le Faneuil Hall, surnommé « le Berceau de la liberté », l’ancienne et la nouvelle State House, l’Opéra, la maison de Paul Revere et la Old North Church (la plus ancienne église protestante du pays). Plusieurs quartiers ont conservé le charme de la vieille Europe. Ainsi, dans le North End, les Italiens, qui ont pris la suite des Irlandais dans le courant du XIXe siècle, ont apporté avec eux les maisons colorées, les épiceries et les rues étroites. Partout, l’histoire resurgit au gré des façades en brique et en pierre qui longent les avenues arborées du quartier de Back Bay, bâti sous le règne de Victoria. Les ruelles pavées de Beacon Hill, quartier résidentiel chargé de villas géorgiennes, d’antiquaires et de galeries, sont ornées de réverbères, de balcons en fer forgé et de jardinières fleuries. Mélange d’architecture et de style. À Copley Square, les pierres romanes de la Trinity Church se reflètent dans la monumentale façade en verre de la John Hancock Tower construite par Pei. Ailleurs, Chinatown, le quartier des Chinois, des Vietnamiens, des Cambodgiens et des Laotiens, distille tous les parfums de l’Asie.
Dans cette ville d’art, il ne faut pas hésiter à se perdre dans les musées. Le plus prestigieux est le Museum of Fine Arts. Outre ses collections d’antiquités égyptiennes, d’art asiatique et de peintures américaines, il possède des œuvres majeures d’impressionnistes tels Renoir « Danse à Bougival » ou Gauguin. L’Isabella Stewart Gardner Museum, qui porte le nom d’une Bostonienne passionnée d’art, présente, dans un joli palais vénitien, une collection privée de renommée mondiale : Turner, Delacroix, Singer Sargent et « l’Assomption de la Vierge » de Fra Angelico. Voir aussi, à l’extérieur de la ville, le John F. Kennedy Library and Museum. Dans un bâtiment conçu par l’incontournable Pei, on a réuni un centre didactique consacré au président américain ainsi que des archives colossales (documents, films, photos, livres, enregistrements etc.)
Située en bord de mer à une vingtaine de kilomètres de Boston, Salem est une ville où l’on vient se laisser ensorceler. Par son charme plutôt qu’en raison de son histoire sulfureuse. Surnommée « la ville des sorcières » (The Witch City) à la suite des procès intentés en 1692, qui conduisirent à la pendaison de 19 hommes et femmes, la ville doit surtout sa fortune à son port, qui commerça pendant plusieurs siècles avec l’Afrique, les Antilles, l’Indonésie et la Chine. Aujourd’hui, Salem s’est figée dans son patrimoine incomparable d’architecture, allant du XVIIe au XIXe siècle. Voir notamment la Maison des sept pignons (The House of the Seven Gables), construite en 1668 par un certain John Turner pour épater ses voisins. Enfin, la visite du musée des Sorcières (Witch Museum) est incontournable. Une succession de saynètes un peu sataniques rappelle l’histoire obscure de la ville.
Remonter la côte. Le littoral escarpé offre quelques abris à des ports de pêche héritiers d’une grande histoire maritime. C’est d’ici que partaient vers l’Asie et l’Afrique les goélettes et les clippers. Ils en revenaient quelques années plus tard chargés d’épices et de porcelaines. De cette période faste, on a conservé beaucoup de nostalgie. Ce qui attire sans doute les artistes. À Rockport, on pêche le homard, mais les peintres s’y donnent rendez-vous depuis un bon siècle. Les touristes, de plus en plus nombreux, viennent aussi partager avec eux un moment de passion maritime.
Au sud de Boston, Plymouth est devenu célèbre depuis que le « Mayflower » y accosta en décembre 1620 avec des passagers venus chercher fortune outre-Atlantique. On en a gardé le souvenir. Une réplique du bateau des pionniers, le « Mayflower II », se visite. Dans la Plimoth Plantation, on évoque la vie des premiers Européens et des Indiens Wampanoag. Des acteurs en costume d’époque refont les gestes d’un autre temps : salage de poissons, construction de bardeaux, clayonnage, culture etc.
Embarquer pour les îles. La plus célèbre, Nantucket (en langue indienne « l’île lointaine ») a fait fortune grâce à la pêche à la baleine. Aujourd’hui, c’est fini. Reste un musée (Whaling Museum) et des souvenirs. Vingt-deux kilomètres de plages sauvages, des landes de bruyère, une nature protégée et de jolies maisons à bardeaux sont peut-être la recette du bonheur que viennent chercher ici artistes et célébrités. Martha’s Vineyard est plus discrète mais également très courue. Située à 45 minutes en ferry de Cape Cod, elle doit son nom à l’abondance de raisins sauvages. Grandes falaises balayées par le vent et l’océan, un ancien port baleinier et quelques maisons colorées de style « pain d’épice » participent au sentiment d’être parvenu au bout du monde.
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