Un Doliprane et un sex-toy…

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Publié le 15/02/2024
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À la veille de la Saint-Valentin, deux enquêtes aux résultats étonnants, et d’une certaine façon concordants, sont venues titiller l’appétit des lecteurs en quête de sensation. La première, menée par l’IFOP, révèle que les Français font de moins en moins l’amour. Et tout particulièrement les jeunes ! Ainsi, plus d’un quart des 18 – 24 ans, initiés sexuellement (28 %), admettent ne pas avoir eu de rapport en un an, soit cinq fois plus qu’en 2006 (5 %). Plus globalement, aujourd’hui, 43 % des Français(es) disent avoir, en moyenne, un rapport sexuel par semaine, contre 58 % en 2009. Voilà pour planter le décor d’une France en débandade… De là à penser que nos concitoyens ont besoin d’accessoires pour réveiller leur appétit sexuel, il n’y a qu’un pas. Début de réponse dans cette seconde enquête, elle aussi très opportunément menée en amont de la fête des amoureux, qui intéressera plus directement les potards que vous êtes. C’est Pharmao, l’un des leaders français de la livraison de médicaments, qui en a eu l’idée. « Que pensez-vous des produits liés à la sexualité et la libido en vente en pharmacie ? » a-t-il été demandé à 3 401 personnes. Surprise ! Presque 1 Français sur 2 (46 %) déclare potentiellement se procurer des articles « coquins » directement en officine. L’achat en ligne (plus discret) garde toutefois la préférence des acheteurs, avec 79 % des commandes passées sur le Web contre 21 % au comptoir. Autre enseignement de l’enquête, en termes d’achat, les hommes osent plus (59 % vous 41 %) que les femmes… mais avec plus de gêne. En effet, elles sont plus de 68 % à déclarer ne pas être dérangées ou gênées d'acheter des produits liés à la sexualité et la libido en pharmacie alors que les hommes ne sont que 52 % dans ce cas.

Il y a une quinzaine d’années, la simple évocation de ce marché émergent à l’officine dans les colonnes du « Quotidien du pharmacien » avait suscité la réaction outrée des instances ordinales qui rappelaient alors que ces accessoires n’appartenaient pas à la liste des produits dont la vente est admise en pharmacie… O tempora, o mores…


Source : Le Quotidien du Pharmacien