L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime désormais qu'une seule dose de vaccin contre le papillomavirus peut suffire à protéger les 9-20 ans contre le cancer du col de l'utérus, au lieu de deux précédemment recommandées.
« Ces nouvelles recommandations doivent permettre à un plus grand nombre de filles et de femmes d'être vaccinées, tout en maintenant le niveau de protection nécessaire », indique le Dr Alejandro Cravioto, président du comité le comité d'experts de l'OMS.
Les programmes nationaux de vaccination peuvent toutefois continuer à utiliser deux doses s'ils le jugent nécessaire, précise-t-il. Par ailleurs, l'OMS continue de recommander deux doses à six mois d'intervalle pour les femmes de plus de 21 ans. « Quant aux personnes immunodéprimées, principalement les personnes atteintes du VIH, nous recommandons de leur administrer au moins deux, voire trois doses, afin qu'elles soient totalement immunisées », souligne Alejandro Cravioto.
Selon la sous-directrice générale de l’OMS, Princess Nothemba Simelela, « cette recommandation d'une dose unique peut nous faire progresser plus rapidement vers notre objectif d'avoir 90 % des filles vaccinées à l'âge de 15 ans d'ici à 2030 ». Sachant qu'en 2020, la couverture mondiale avec un schéma vaccinal à 2 doses n'était que de 13 %. « L'option d'une dose unique du vaccin est moins coûteuse, moins gourmande en ressources et plus facile à administrer », a-t-elle résumé. Cette stratégie apparaît donc particulièrement adaptée aux pays en voie de développement, dont la faible couverture vaccinale est notamment liée aux difficultés d'approvisionnement, aux coûts relativement élevés du vaccin, ainsi qu’aux difficultés liées à l'administration de deux doses aux adolescentes qui ne font généralement pas partie des programmes de vaccination des enfants.
L'OMS s'appuie notamment sur étude publiée le 11 avril dans le « NEJM Evidence » qui a montré l'efficacité de cette stratégie vaccinale à dose unique. L’essai a inclus 2 275 femmes de 15 à 20 ans au Kenya. Elles ont reçu soit une dose de vaccin bivalent contre les souches HPV 16 et 18 (760 femmes), soit une dose de vaccin nonavalent contre les souches HPV 6/11/16/18/31/33/45/52/58 (758 femmes), soit une dose de vaccin contre la méningite à méningocoques (757 femmes, groupe témoin).
Les résultats sont très concluants. Au cours des 18 premiers mois de l'essai en cours, la protection contre l'infection HPV 16/18 était de 97,5 % pour les deux vaccins. Il reste à voir si cette protection se maintient dans le temps. Mais les chercheurs sont confiants : « Les données d'observation montrent que la vaccination contre l'HPV à dose unique est efficace sur une décennie », évoquent-ils.
Pour le moment en France, cette vaccination est recommandée pour les filles et les garçons âgés de 11 à 14 ans avec un schéma à 2 doses (M0-M6), et en rattrapage chez les jeunes femmes et les jeunes hommes entre 15 et 19 ans révolus selon un schéma à 3 doses.
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