Il l’a fait ! Elon Musk avait depuis longtemps le projet dans ses cartons. Après la Tesla, Starlink et l’Hyperloop (non encore abouti), c’est au tour de Neuralink d’entrer dans le concret. Un premier patient humain a ainsi reçu, le 28 janvier, un implant de puces cérébrales de type Neuralink. Troisième étage de la fusée, après l’autorisation l’an passé de la FDA de mener l’essai chez l’Homme puis, en septembre, l’approbation du recrutement humain, Telepathy – c’est le nom du dispositif – habite désormais le cerveau d’un patient. « Le premier humain a reçu un implant de Neuralink hier et se rétablit bien, a ainsi déclaré Elon Musk dans un tweet le 29 janvier. Les premiers résultats montrent une détection prometteuse des impulsions des neurones. » Le volontaire a été sélectionné à l’issue d’un recrutement dont les critères étaient : avoir au moins 22 ans, être quadriplégiques à la suite d’un traumatisme de la moelle épinière ou d’une maladie de Charcot). L'étude Prime se déroulera principalement sur 18 mois, avec un suivi sur six ans. Rappelons l’objectif de cet essai : évaluer d’une part la capacité du robot à installer chirurgicalement l’implant d’interface cerveau-ordinateur (BCI), et d’autre part de vérifier que le dispositif permet au volontaire de contrôler un curseur ou un clavier d’ordinateur, en utilisant uniquement sa pensée. Avant ce premier essai sur l’Homme, des premières implantations de Neuralink sur des singes avaient été menées. Ce qui avait abouti, en 2022, au dépôt d’une plainte car seuls 7 des 23 singes avaient survécu aux expériences. Au terme d’une enquête, la contamination des implants par des pathogènes dangereux avait été mise en évidence. Quelle que soit la vocation de ces recherches – interface homme-machine ou traitement médical d’une paralysie -, celles-ci interrogent la communauté scientifique sur l’aspect éthique de leur mise en œuvre. Pour sa défense, Elon Musk précise juste que les animaux utilisés étaient des « singes mourants ».
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