Une étude internationale coordonnée par l’Institut Curie révèle qu'un traitement combinant immunothérapie et chimiothérapie avant opération d'un cancer du poumon réduirait de 37 % le risque de récidive de la maladie et de 43 % le risque de décès.
Ces résultats sont issus d'une étude internationale nommée Checkmate-816 menée auprès de 358 patients atteints de CPNPC (cancer du poumon non à petites cellules) à un stade précoce, non métastatique. Ils ont été présentés au congrès de l’American association for cancer research (AACR).
Commencée en 2017, l'étude a associé chimiothérapie classique et trois séances d’immunothérapie avant l’intervention chirurgicale du cancer du poumon. Les résultats sont la réduction du risque de récidive de 37 % à deux ans, et celui de décès de 43 %.
Les chercheurs ont comparé le taux de réponse des patients ayant reçu le nivolumab en association avec l’ipilimumab (deux anticorps monoclonaux) à celui des patients ayant reçu une double chimiothérapie à base de sels de platine.
Les premiers résultats ont montré que pour 24 % des patients ayant reçu cette nouvelle association thérapeutique, aucune trace de cellules cancéreuses n'avait été observée dans les tissus prélevés lors de l'intervention chirurgicale. Contrairement à 98 % des patients ayant reçu une chimiothérapie seule.
Ce traitement, dont la durée est de deux mois, a été bien toléré et n’a pas impacté la chirurgie. Selon l'Institut Curie, les gestes réalisés ont été identiques avec un taux de pneumonectomie relativement important (cancer localement avancé) mais sans augmentation des complications postopératoires. De plus, le temps de la chirurgie a été significativement plus court.
De même, les données de survie globale sont prometteuses. Après deux ans, 83 % des patients traités par l’association d’immunothérapie et chimiothérapie avant chirurgie étaient toujours en vie, contre 71 % pour la chimiothérapie seule.
À noter que l’agence fédérale de santé américaine (FDA) a déjà autorisé le traitement aux États-Unis.
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