Selon une étude néerlandaise publiée dans « The Lancet », une personne sur huit ayant été infectée par le Covid-19 garde à long terme l'un des symptômes caractéristiques du Covid long.
Au fil des études publiées, on en apprend chaque semaine un peu plus sur le Covid long et les symptômes qui y sont associés. Derniers travaux en date, ceux menés par des chercheurs néerlandais qui se sont intéressés à la persistance de symptômes durables après une infection au coronavirus en analysant les données de 4 000 patients touchés par le Covid-19. Leurs réponses ont été comparées à celles données par un groupe de personnes qui n'ont pas eu le Covid.
Parmi les symptômes observés chez ces patients : « des douleurs abdominales, des difficultés et des douleurs respiratoires, des douleurs musculaires, une agueusie ou une anosmie, des picotements, une gêne dans la gorge, des bouffées de chaleur ou de froid, une lourdeur des bras ou des jambes ainsi qu'une fatigue générale ». Selon les résultats obtenus par ces chercheurs : « Chez 12,7 % des patients, on peut attribuer ces symptômes au Covid-19 trois à cinq mois après l'infection ». En résumé, près d'un patient sur huit ayant été infecté par le Covid-19 souffre, avec des symptômes divers, d'une forme de Covid long si l'on se fie aux résultats obtenus par les scientifiques néerlandais.
En l'état actuel des connaissances, on sait qu'il existe chez certains patients des séquelles spécifiques à une infection au coronavirus et que celles-ci ne s'expliquent pas uniquement par des troubles psychosomatiques, comme l'ont avancé initialement certains médecins. En revanche, on ignore largement la fréquence de ces troubles et, plus encore, les mécanismes physiologiques par lesquels ils interviennent. Si l'étude du « Lancet » ne répond pas à ce deuxième questionnement, elle permet de mieux préciser le premier élément, notamment car elle a été réalisée sur un nombre important de patients. Si les résultats énoncés dans ces travaux présentent un certain intérêt, l'étude comporte toutefois certaines limites, comme le fait de ne pas avoir mesuré la fréquence d'autres symptômes associés au Covid long, dont notamment un état de déprime ou de confusion mentale.
Avec l'AFP
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