Contrairement aux effets à court terme du Covid-19, les mécanismes du Covid long sont encore méconnus. Une équipe de scientifiques français a tenté de percer le mystère et est parvenue à la conclusion suivante : il existerait plusieurs types de Covid long.
Comme le rappellent les chercheurs de l’Institut Pasteur, du CNRS, de l’Inserm et les cliniciens de l’AP-HP qui ont récemment travaillé sur ce sujet, deux hypothèses sont fréquemment évoquées pour expliquer un Covid long chez un patient : « une réponse immunitaire insuffisante qui empêche l’organisme d’éliminer complètement le virus ou, au contraire, une réponse immunitaire excessive qui entraîne des dommages inflammatoires ». Pour tenter d'apporter une réponse plus précise, les chercheurs ont analysé les données de 28 patients atteints de Covid long séropositifs et de 23 patients aux symptômes similaires mais séronégatifs. Selon leurs conclusions, publiées dans « Frontiers in Immunology » et résumées dans un communiqué, « près d’un tiers des malades présente une réponse immunitaire très faible, tandis que les autres montrent une réponse au moins aussi forte que les personnes totalement rétablies de la Covid-19 ». Une observation qui fait dire aux scientifiques qu'il n'existerait non pas un seul mais bien plusieurs types de Covid long, « caractérisés soit par une réponse antivirale insuffisante, soit par une réponse antivirale excessive », explique l'une des chercheuses impliquées dans ces travaux.
Pour l'équipe de chercheurs, démontrer la multiplicité des types de Covid long est essentiel car cela « ouvre la voie à une meilleure prise en charge des personnes présentant ce syndrome », soulignent-ils. Pour les besoins de leur étude, les scientifiques ont notamment dû concevoir des tests immunologiques particulièrement sensibles pour détecter une réponse immunitaire chez les patients avec Covid long « faibles répondeurs ». Ces tests, s'ils sont validés un jour, « pourraient être utilisés pour aider les patients séronégatifs à documenter leur infection et permettraient donc de faciliter leur accès aux soins médicaux », observent les scientifiques.
Selon des chiffres communiqués en juin par Santé publique France, « la prévalence de l’affection post-Covid-19 est estimée à 4 % en population générale adulte (soit 2,06 millions de personnes en France) ». Si l'on se fie à la définition de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), on parle de Covid long lorsque « l’affection apparaît généralement dans les 3 mois suivant l'infection initiale au SARS-COV-2 et se caractérise par un ou des symptômes persistant au moins 2 mois, qui ne peuvent pas être expliqués par d'autres diagnostics et qui ont un impact sur la vie quotidienne ». Parmi ces symptômes, on retrouve la fatigue, la toux, l’essoufflement, le malaise après l’effort, la fièvre intermittente, la perte du goût ou de l’odorat, la dépression ou encore le dysfonctionnement cognitif. Une plateforme de suivi pour mieux prendre en charge les personnes souffrant de Covid long, objet d'une loi votée il y a près de 18 mois, devrait être mise en place en France avant la fin de l'année.
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