Le 10e bilan des entreprises du médicament (LEEM) sur l’état de la recherche en France pointe encore le manque d’attractivité du pays en 2018 et 2019. Mais il relève aussi une amélioration due au Covid-19, la crise ayant levé « certains freins ». Depuis avril, la France se place au « 2e rang mondial en matière d’essais cliniques Covid-19 ».
Cette enquête sur l’implication dans les essais cliniques est menée tous les deux ans par le LEEM. Et depuis plusieurs années, la fédération des industriels du médicament dénonce « une baisse de compétitivité et d’attractivité de la France » dans ce domaine. Les résultats de cette nouvelle édition, qui s’appuie à la fois sur les données de la base gouvernementale américaine www.clinicaltrials.gov et sur celles du LEEM montrent que, malgré les évolutions positives mises en place, « cette tendance peine à être inversée ».
Ainsi, la France se place au 4e rang européen derrière l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Espagne pour sa participation aux essais cliniques dans le monde, et à la 5e place en ce qui concerne les essais précoces (de phase 1 et de phase 1-2). Les États-Unis restent largement leaders, trustant 47 % des essais cliniques dans le monde contre 33 % pour l’ensemble des pays européens. Le LEEM se réjouit néanmoins que la France conserve son 2e rang européen en oncologie derrière l’Espagne. Sont notamment mis en cause les délais administratifs : « 204 jours sont nécessaires entre la première démarche administrative et l’inclusion d’un 1er patient dans un essai clinique en France. Ce délai (…) est de 189 jours en Espagne et de 139 jours (…) en Europe. »
Cependant, la crise du Covid-19 a démontré que la France pouvait reprendre sa place de leader. « Depuis le début de l’épidémie, 77 essais thérapeutiques ont été autorisés, dont 22 à promotion industrielle, résultat d’une coordination renforcée et d'un dialogue permanent entre les autorités, les promoteurs et les équipes cliniques et de recherche », souligne le LEEM. Résultat : la France se positionne, depuis le mois d’avril, au 2e rang mondial en termes d’essais cliniques Covid-19, derrière les États-Unis. Pour Frédéric Collet, président du LEEM, « la France a prouvé sa capacité à se mobiliser et à fédérer les équipes de recherche, les promoteurs et les autorités. Il faut surfer sur cette dynamique afin de réaffirmer une volonté politique forte et mettre larecherche clinique au cœur de notre souveraineté sanitaire ».
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