Le cancer colorectal d’apparition précoce progresse de 2 à 4 % par an dans le monde, selon une méta-analyse menée par une équipe de la Harvard Medical School et publiée dans la revue « Science ».
« Nous savons que les taux de cancer colorectal augmentent chez les jeunes, mais il est alarmant de voir à quelle vitesse la population des patients rajeunit, dans un contexte de diminution du nombre global de cas », déclare Rebecca Siegel, directrice scientifique pour l'American cancer society et auteur principal d'un des rapports repris par la méta-analyse de la Harvard Medical School.
Cette dernière s'appuie sur les résultats d'une quinzaine d'études entre 2006 et 2022 concernant la prévalence du cancer colorectal chez les jeunes adultes.
Il en ressort que chez les moins de 50 ans, le cancer colorectal progresse de 2 à 4 % par an au niveau mondial. Aux États-Unis, il serait même en passe de devenir la principale cause de décès par cancer chez les 20 à 49 ans d'ici à 2030. Dans une vingtaine de pays européens, sa croissance est de 2 % par an chez les quarantenaires, de 5 % chez les trentenaires et de 8 % chez les jeunes adultes dans la vingtaine.
Bien que ce phénomène d'augmentation du cancer colorectal chez les jeunes adultes ne soit pas nouveau, il reste d'autant plus marquant qu'il intervient dans un contexte de réduction de son incidence globale, en particulier chez les personnes âgées, attribuée à l'amélioration du dépistage et de la prévention.
Les auteurs rappellent que plus de la moitié des cas et des décès de cancer colorectal sont associés à des facteurs de risque modifiables, comme le tabagisme, le diabète, de mauvaises habitudes alimentaires, la sédentarité ou l'exposition à une forte pollution. Toutefois, ils n’expliqueraient qu’en partie cette augmentation de la prévalence du cancer colorectal chez les jeunes adultes.
Pour les chercheurs de l'étude, le manque d’accès aux soins, notamment chez les populations à faible revenus, pourrait être une des raisons de la hausse de l’incidence de ce cancer. D'où l'importance d'une politique de dépistage et de prévention plus précoce. Dans de nombreux pays, dont la France, le dépistage du cancer colorectal n’est proposé qu’à partir de 50 ans.
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