Une étude publiée aujourd’hui a passé en revue 125 essais cliniques menés sur les laits infantiles entre 2015 et 2020, principalement en Europe, en Asie et en Amérique du Nord. Les auteurs déplorent un manque d’indépendance et de transparence pour la majorité d’entre elles, et surtout pointent des biais importants qui pourraient aboutir à des allégations trompeuses.
Les laits infantiles sont, dans leur ensemble, mal évalués et peuvent donc présenter des allégations nutritionnelles trompeuses. Cette conclusion de l’équipe de 10 chercheurs, publiée dans le « British Medical Journal », s’appuie sur l’analyse détaillée de 125 essais cliniques menés entre 2015 et 2020 et incluant un total de 23 757 enfants. Parmi ces essais, seulement 14 % étaient des études indépendantes et 21 % avaient fait l’objet d’un enregistrement préalable. Pour les auteurs, les producteurs sont trop impliqués dans ces études qui, de plus, manquent de transparence.
En outre, les chercheurs notent que 80 % des essais affichent un risque de biais élevé, principalement en raison d’exclusions inappropriées de certains nourrissons du groupe testé et d’un compte rendu des résultats sélectif. Ce qui explique que les conclusions de ces études soient « presque toujours favorables ». Les chercheurs concluent que la plupart des essais menés sur les laits infantiles ne sont pas fiables. Enfin, ils regrettent un manque de garde-fous permettant de s’assurer que les nourrissons testés ne courent pas de risque, notamment de dénutrition. Ils appellent donc à changer radicalement la manière dont ces essais cliniques sont menés et dont ils sont rapportés dans les publications scientifiques, de façon à ne pas tromper les consommateurs.
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