Deux études publiées dans « Diabètes care » permettent d’en savoir un peu plus sur le mode d'action de la metformine.
Si les effets de la metformine en tant qu’antidiabétique sont bien connus, on ignore globalement son mécanisme d’action. Cependant, des chercheurs japonais viennent de faire une découverte inattendue (publiée dans « Diabetes care ») : ils ont mis en évidence que la metformine permettait au sucre de s’évacuer par les selles. Dans le détail, les chercheurs ont utilisé une technique d’imagerie de pointe : la tomodensitométrie au fluoro-2-désoxyglucose (FDG) conjuguée avec un scanner et un appareil à IRM. En suivant le parcours du FDG (qui a pris la place du sucre), ils ont mis en évidence le cheminement du sucre. Ensuite, ils ont étudié séparément la paroi de l'intestin et son contenu, et ont constaté que la metformine provoque une excrétion de sucre du sang vers l'iléon avant qu'il ne soit évacué par les selles. Cela permet de mieux comprendre l’action de la metformine, qui vient diminuer le taux de sucre dans le sang sans pour autant favoriser la sécrétion d’insuline.
Quant à l’autre étude publiée dans « Diabetes care », elle vient ébranler un dogme concernant la metformine. Cet antidiabétique est en effet aujourd’hui contre-indiqué en cas d’insuffisance rénale sévère. Or l’étude en question montre qu’elle pourrait au contraire être bénéfique chez les sujets en insuffisance rénale chronique (IRC). L’étude observationnelle s'est intéressée à plus de 10 000 patients en IRC liée à une néphropathie diabétique, suivis dans des hôpitaux coréens. Parmi eux, 4 600 étaient sous metformine et le reste non. Résultats : la mortalité toute cause était plus faible dans le groupe traité par metformine (13,8 %) par rapport au groupe non traité (26,8 %). De même, la progression vers l’insuffisance rénale terminale (IRT) était plus faible chez les patients traités par metformine. Selon les chercheurs, la metformine vient donc protéger le rein chez les patients diabétiques en IRC et ralentit l’évolution vers l’insuffisance rénale terminale. Attention toutefois, avertissent les auteurs : ces résultats doivent maintenant être confirmés par d’autres études avant d’envisager un changement des pratiques.
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