Après l’hydroxychloroquine et la dexaméthasone, c’est au tour de l’association lopinavir-ritonavir testée dans le Covid-19 de faire l’objet de conclusions issues du vaste essai clinique britannique Recovery. Selon les chercheurs, ce traitement n’est pas efficace chez les patients hospitalisés ne nécessitant pas de ventilation artificielle.
Avec le remdesivir et la dexaméthasone, l’association lopinavir-ritonavir était l’un des traitements les plus prometteurs parmi les médicaments existants pouvant être repositionnés pour agir sur le SARS-CoV-2. Mais les premières conclusions rendues lundi soir par l’essai clinique Recovery, qui se penche sur plusieurs options thérapeutiques dans le Covid-19 et inclut 12 000 patients, montrent que ce médicament n’a pas eu d’effet bénéfique « pour les patients hospitalisés pour le Covid-19 qui ne sont pas placés sous ventilation artificielle ». Selon le Pr Peter Horby, principal responsable de l’essai, il n’a pas été possible de tirer de conclusion quant à son efficacité chez les patients sous ventilation artificielle, leur nombre étant insuffisant en raison « de la difficulté à (leur) administrer le médicament » qui se présente sous forme orale.
Commercialisé sous le nom de Kaletra et indiqué dans le VIH, le traitement a été administré à 1 596 patients. Les chercheurs notent qu’il n’y a pas de différence significative entre ces patients et le groupe témoin de 3 376 patients qui n’ont pas reçu lopinavir-ritonavir, que ce soit en termes de mortalité à 28 jours (22,1 % versus 21,3 %) ou en termes de progression de la maladie vers le besoin d’une ventilation mécanique ou encore en termes de durée d’hospitalisation. Les résultats n'ont pas encore été publiés sous forme détaillée dans une revue scientifique.
Avec l'AFP.
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