Le Laboratoire Moderna a commencé un essai clinique de son vaccin contre le Covid-19 chez l’enfant âgé de 6 mois à 11 ans.
La vaccination des enfants contre le Covid sera une nouvelle étape sans doute nécessaire pour mettre un terme à la pandémie. Et les laboratoires pharmaceutiques se préparent dans ce sens. Ainsi, trois entreprises américaines - Pfizer, Moderna et Johnson & Johnson - ont déjà commencé, parfois depuis plusieurs mois, des essais cliniques pour tester leur vaccin sur les adolescents (à partir de 12 ans). AstraZeneca étudie de son côté l’effet de son vaccin dès 6 ans.
De plus, Moderna vient d’annoncer avoir commencé une étude chez des enfants beaucoup plus jeunes, menée au Canada et aux États-Unis. Alors que les premiers participants ont tout juste été vaccinés, la société prévoit d’inclure 6 750 enfants âgés de 6 mois à 11 ans. Ils seront suivis sur 12 mois après la seconde injection. « Il s’agit surtout de déterminer quel dosage est le mieux adapté pour eux », expliquent des experts, sachant que le mécanisme du vaccin en lui-même, ainsi que sa sûreté, ont déjà été étudiés.
La vaccination des enfants aura pour but de les protéger, mais aussi d’atteindre une immunité collective. « Les bénéfices seront à la fois directs (les enfants tomberont moins malades), et indirects (ils ne transmettront pas la maladie) », ont ainsi souligné les pédiatres Perri Klass et Adam J. Ratner dans un article du NEJM.
Toutefois, « le calcul du rapport bénéfice/risque sera différent lorsque vous vaccinerez un enfant de 9 ans ou quelqu’un de 90 ans, nuance Amesh Adalja, du Centre Johns Hopkins pour la sécurité sanitaire. Car ce contre quoi les vaccins sont très efficaces, à savoir les cas graves de Covid-19, les hospitalisations et les décès, sont très rares lorsque vous considérez la population plus jeune ».
La vaccination des enfants se prépare bel et bien. Selon Anthony Fauci, immunologue, les enfants américains de moins de 12 ans pourront très probablement être vaccinés début 2022. La stratégie vaccinale pourrait alors consister à répartir la vaccination par groupes d’âge, en priorisant les adolescents plus âgés sur les petits enfants. À moins que l’on n’ait pas besoin de passer par la case vaccination des enfants : « il est aussi possible que la pandémie soit sous contrôle avant même que la distribution des vaccins pour les enfants n’aboutisse », souligne Amesh Adalja.
Avec l'AFP.
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