Des chercheurs ont cartographié plusieurs zones cérébrales qui seraient toutes liées aux addictions. Pour cela, ils ont étudié des fumeurs de longue date ayant arrêté brusquement le tabac après une lésion cérébrale de type AVC, selon une étude publiée dans « Nature Medicine ».
Les traitements des addictions étant peu efficaces, la recherche s'oriente vers de nouvelles thérapies, comme la stimulation magnétique transcrânienne (SMT). De telles techniques non invasives sont déjà approuvées aux États-Unis dans le traitement des troubles obsessionnels compulsifs, des troubles dépressifs majeurs, et plus récemment du tabagisme (en 2020). Aujourd'hui, la STM cible plusieurs zones du cerveau. Mais pour que ces thérapies de neuromodulation soient le plus efficaces possible, il est important de bien définir les zones cérébrales impliquées dans la rémission de la dépendance.
Pour mieux les déterminer, une équipe internationale de chercheurs a étudié 129 patients (60 % d'hommes, moyenne d'âge de 56 ans) qui fumaient quotidiennement et avaient eu une lésion cérébrale (de type AVC). Si plus de la moitié (69 patients) a continué à fumer normalement après la lésion, un quart (34 patients) a arrêté immédiatement sans difficulté et a même signalé une « absence de besoin », selon l’étude.
Or les chercheurs ont remarqué que les lésions associées à la rémission ne se situaient pas toutes dans la même zone du cerveau, selon les cas. Mais ces zones seraient toutes liées à un réseau spécifique, que les chercheurs ont cartographié et baptisé « réseau de rémission de l’addiction ». Il comprend le cortex cingulaire antérieur dorsal, le cortex préfrontal latéral et le cortex insulaire, mais pas le cortex préfrontal médian.
De précédentes recherches avaient montré que les lésions affectant le cortex insulaire amoindrissaient l'addiction, mais elles n'avaient pas pris en compte d'autres parties du cerveau identifiées dans cette nouvelle étude.
Pour confirmer leurs résultats, les chercheurs ont étudié 186 patients avec des lésions cérébrales ayant effectué une évaluation du risque lié à l'alcool. Ils ont établi que les lésions du réseau cérébral lié aux addictions qu'ils ont découvertes chez les fumeurs réduisaient aussi le risque d'alcoolisme, « suggérant un réseau partagé de dépendance via ces substances », indiquent-ils.
Aux yeux de l'auteur de l'étude, Juho Joutsa, neurologue à l'université finlandaise de Turku, « le réseau identifié fournit une cible pouvant être testée pour les tentatives de traitement ». Cependant, les effets secondaires potentiellement associés à ces cibles sont inconnus et doivent être caractérisés en détail.
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