Un protocole associant trois traitements apporte un bénéfice inégalé dans le traitement du cancer de la prostate métastatique. Une étude menée dans six pays européens, présentée hier au congrès de la Société européenne d’oncologie médicale (ESMO), montre qu’il permet de multiplier par plus de deux la survie sans progression de la maladie.
L’étude de phase 3 PEACE-1 a recruté 1 173 patients atteints d’un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration en Belgique, Espagne, France, Irlande, Italie et Roumanie. Le but : mettre en évidence la combinaison de traitements la plus efficace (chimiothérapie, hormonothérapie, radiothérapie). Les résultats obtenus sont, selon les chercheurs, « exceptionnels », pour le groupe ayant reçu une chimiothérapie et deux hormonothérapies (acétate d’abiratérone + prednisone, thérapie de privation androgénique, docétaxel). « La survie sans progression du cancer est ici très nettement améliorée : elle passe de deux ans pour des patients qui reçoivent seulement deux traitements à plus de quatre ans et demi pour ceux qui ont les trois. C'est deux ans et demi d'une vie plus sereine, et le risque de progression tumorale est réduit de 50 % ! », s’enthousiasme l’auteur principal de l’étude, le professeur Karim Fizazi, sur « France Inter ».
Une autre étude, également mise en avant au congrès de l'ESMO qui se tient jusqu'au 23 septembre, a livré des résultats tout aussi encourageants dans le cancer de la prostate non métastatique. Lorsqu’il est traité par acétate d’abiratérone + prednisone et enzalutamide, en plus de la thérapie de privation androgénique, le gain de survie constaté est de deux ans. Selon la lettre quotidienne du congrès de l’ESMO, les résultats de ces études devraient avoir des conséquences immédiates sur la prise en charge du cancer de la prostate, les protocoles ayant évalué des combinaisons de traitements déjà approuvés et disponibles.
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